i don't know why but i guess it's got something to do with you (douglas)

i don't know why but i guess
it's got something to do with you.
ft. @douglas laidlaw

une soirée comme une autre. c’était une éternelle routine chez toi, tu restais tout le temps, parce que plus tu restais à préparer tes cours ou à corriger tes copies, plus tu pouvais profiter de ton week end. t’aimais ton job; alors au final que tu sois contrainte de passer des week end entre les copies de tes élèves te dérangeait absolument pas, seulement t’aimais aussi avoir du temps pour toi. probablement comme n’importe quel individu normal sur cette planète. de toute manière; personne t’attendait, même miaouss semblait très bien vivre sans toi. la prochaine fois tu prendras un chien, au moins t’auras de l’importance pour quelqu’un. en fait, peut-être que tu pourrais même en prendre un maintenant. tu savais que les chiens et les chats pouvaient bien s’entendre et ton chat semblait très bien vivre tout seul, un peu de compagnie vous ferait pas d’mal a toi et ton animal.
sans savoir pourquoi; t’attrapes ton agenda et t’écris dessus d’aller à la SPA. encore une décision que tu vas regretter, ou bien tu barreras ça dès demain. tu sais pas trop. mais dans l’immédiat, ça te semble presque une bonne idée.
puis tu reprends ton activité, tes corrections. tu tentes de faire abstraction au bruit particulièrement désagréable qui bourdonne à quelques mètres de toi. tu tentes de faire abstraction de doug tout court. tu veux pas foutre une mauvaise ambiance; parce que tu l’aimes bien. c’est un fait.
tu restes concentrés sur tes copies, tu termines ta tasse de thé et tu fixes le fond de celle-ci pour voir le sachet qui était encore en train d’infuser. tu l’aimes fort ton thé, ça fait ressortir les saveurs. un regard sur ta montre, tu peux probablement rester encore quelques heures. une ou deux, tu devrais avoir bien avancée d’ici la. probablement même avoir fini. ça te paraît pas trop mal comme idée. finir ce soir et leur rendre leur copie dès demain. et ensuite tu pourrais enchaîner avec les interros surprises que t’as faite aujourd’hui. tu te lances l’objectif; de toute manière; quand tu commences à t’y mettre t’es assez rapide. puis t’as beau adoré, tu t’es pas tué a faire des calculs. t’as juste les réponses et de là, tu as juste à voir si ça correspond ou pas.

les résultats sont pas terrible. jusqu'à présent; t’as même pas encore mis un seul A. ça te frustre; parce que t’as l’impression d’être nulle. si t’arrives pas à leur enseigner tout ça alors comment t’es supposé passer au chapitre suivant ? franchement ? tu poses ton stylo et tu plis et déplis tes doigts. tu restes là, observant cette énième feuille avec un C apparaissait au coin droit en rouge. tu la poses sur le tas des copies corrigées et t’enchaines avec la suivante. c’est pas con, tu lis, tu checks ce qui est bon et tu notes. sauf que t’arrives pas à concentrer. alors t’es encore plus frustrée. alors ça t’énerves. tu redresses le regard vers douglas ou plutôt vers ce paquet de chips dans lequel il arrête pas de piocher depuis une bonne demi-heure. tu te mords l’intérieur de la lèvre parce que putain tu supportes pas ça. c’est un de tes pires tue l’amour. tu vas jusqu'à glisser ton ongle de pouce entre tes dents. tu mords légèrement, mais pas assez pour le briser. signe que tu commences a perdre patience. et pourtant, il t’en faut beaucoup.

puis tu craques. tu t’lèves brutalement, faisant reculer ta chaise au passage puis tu te jettes sur la table ou il est assis. si tu te retrouve penché sur son bureau c’est surtout ta main qui s'aplatit contre ce paquet de chips pour l’empêcher de piocher dedans de nouveau. et tu l’regarde. t’es la, a quelques centimètres de lui et d’ordinaire ça aurait pu être dangereux si t’avais pas ce bruit dans tes oreilles depuis de trop longues minutes maintenant. “je t’apprécies vraiment alors s’il te plait, ne me fait pas te détester autant que je déteste ce bruit.” que tu balances, sans sous-entendu. c’est plus ou moins libre d’interprétation, mais dans l’immédiat tu te concentres juste sur le fait que tu veux juste plus entendre ce bruit.

it's "i'm an annoying twat" o'clock
loud crisps eaters squad, where you at?

une énième soirée à corriger des copies.
il voyait les vacances d'été du coin de l'oeil, qui l'attirait autant qu'elle l'effrayait, comme tous les ans. comme tous les ans, la première semaine il vivrait sa meilleure vie, se déciderait à apprendre le français, se mettrait au piano, irait à la plage, buvait des cocktails exotiques jusqu'à plus soif. et puis… il se souviendrait qu'il a plus vingt ans et qu'il est atrocement seul, et il pourra pas aller chez charlie's parce qu'il y aura tous ces touristes collés les uns aux autres alors il restera chez lui avec mouflette qui lui lèche le visage, the most action he's gonna get de tout l'été probablement.
une énième soirée assis en face d'elle.
not like a date. juste les deux profs dont parle sans cesse les personnes chargées du ménage, les deux "mais ils ont pas de chez eux ces deux là" kind of people. il a emmené sa petite flasque de whisky comme d'hab compagnon de longue soirée et son légendaire mug "i'm not perfect but i am scottish and that's kind of the same thing" et un paquet de chips qu'il a confisqué à un élève pendant son cours parce que ça faisait trop de bruit. douce ironie qui lui échappe complètement à ce moment précis. parce que oui, let's be real, y a pas vraiment de moyen non bruyant de manger des chips, ou si c'est le cas, douglas a pas la maitrise du truc. les dissertations de ses élèves sont beaucoup moins rasoirs et tirer par les cheveux quand il les lit et les corrige comme s'il était devant netflix avec de la boisson et du grignotage incontrôlé, v'voyez? cependant, si ses bruits mandibulaires ne lui pose aucun problème de concentration, il se rend pas trop compte que c'est loin d'être le cas pour sa compagne de corvée.
une énième chips qui tape sur les nerfs de billie.
et qui la fait se lever. lui il a le nez dans ses copies. unaware. il capte pas vraiment le recul pourtant bruyant de la chanson, équiper de sa propre playlist dans sa tête, pas besoin d'airpods. il ne commence à capter ce qu'il est en train de se passer que lorsque les deux mains de la prof de maths s'écrase devant lui, une sur ses copies et l'autre sur son paquet de chips où il était sur le point de fourrer sa patte. « hey! » qu'il dit en relevant les yeux cachés derrière ses lunettes de repos des yeux qu'il met toujours en fin de journée quand y a plus que billie pour le voir avec ses yeux de vieux prof de littérature qui approche de la quarantaine. « calm down tiger, si tu voulais des chips suffisaient de demander je t'en aurais passer j'suis pas un monstre. » affirmation probablement à débattre pour le coup avec la rouquine qui ne le regarde pas vraiment comme un humain actuellement faut bien l'avouer. « à moins que tu es envie d'autre chose… » read the room douglas, c'est pas du tout mais alors pas DU TOUT ce qui est en train de se passer. pourtant il fait danser ses sourcils comme dans un mauvais cartoon, comme si ça avait ne serait-ce qu'une once de pouvoir de séduction. pauvre garçon. on comprend comment ça se fait qu'il s'est jamais marié, hein… « je t’apprécies vraiment alors s’il te plait, ne me fait pas te détester autant que je déteste ce bruit. » il penche la tête tel un chiot confus. disons qu'après avoir lu les élucubrations de ses élèves son cerveau était pas complètement fonctionnel, il faut un petit temps pour que les engrenages de son cerveau fassent deux plus deux, main sur paquet de chips + agacement lier au bruit. il devrait probablement se confondre en excuse. avec n'importe qui d'autre il se serait platement excuser, aplati comme une crêpe, pourtant… « tu m'apprécie vraiment » qu'il répète avec un sourire un peu trop satisfait sur le visage. sans sous entendu... sans trop de sous entendu. avec beaucoup d'autosatisfaction. « tu m'apprécie vraiment. » qu'il dit avec une fausse voix suave en hochant la tête. lourdeur incarnée. soudain le bruit des chips qui s'échouent dans la mâchoire de l'écossais doivent manquer à la rouquine. « tu fais quoi si j'arrête d'en manger pour me féliciter? parce que tu sais c'est un gros sacrifice pour moi, j'ai faim j'ai besoin d'une bonne motivation. » bizarrement y avait pas de sous entendus salaces dans tout ça dans sa tête quand il prononce cette phrase qu'elle interprétera comme elle voudra après tout il est un peu ouvert à tout ce qui pourrait le sortir de sa routine étouffante actuellement.

i don't know why but i guess
it's got something to do with you.
ft. @douglas laidlaw

tu fronces les sourcils billie, parce que t'rends compte que t'as eu tout, sauf l'effet escompté. comme si il n'y avait qu'un seul morceau de la phrase que le brun avait entendu. au point que ça te rend un peu confuse. tu l'observes, les sourcils un peu froncés tandis que tu fait clairement cette tête prouvant que t'es plus trop certaine que comprendre ce qui se passe. "hm, c'est tout ce que t'as retenu?" qu'tu demandes, au point que ça en devient presque gênant. tu retires ta main, que tu ramènes vers toi, cet air sévère devenu un peu confus, tu t'sens un peu awkward. c'était pas vraiment ce que tu sous-entendait - même si de toute évidence, c'était bien la vérité. t'avais juste mal choisi tes mots, parce que d'ordinaire, sans avoir cette soudaine envie de lui mettre la tête dans le paquet et de l'étouffer avec avait fait ressortir une vérité que tu cherchais absolument à garder pour toi.
puis tu clignes des yeux, plusieurs fois en l'observant, toujours un peu trop confuse. tu comprends définitivement rien à ce qui se passe, probablement car en une seule phrase t'en as trop dit. tu t'pinces les lèvres, tu sais pas comment rattraper le coup sans pour autant faire une autre gaffe qui pourrait encore te rendre plus ridicule que tu l'es déjà.

alors t'optes pour la solution de lâcheté, et pourtant, la seule qui te semble la plus efficace là, tout de suite. la seule qui te vient en tête même. tu retournes là ou t'étais assise quelques secondes plus tôt avant de regarder à ta droite, et à ta gauche comme si t'avais peur de t'faire prendre par quelqu'un. ou plutôt tu voulais éviter que les cleaners aient quoi que ça soit d'autre à te reprocher, déjà qu'ils t'apprécient pas trop avec tes manières à t'attarder ici le soir. t'attrapes un sac plastique posé à côté d'ton sac habituelle et t'en sors une bouteille de vin rouge. tu regardes l'étiquette pendant de longues secondes. "pinot noir." que tu dis avant de revenir en face de lui, posant cette bouteille sur le bureau. "un parent d'élève me l'a offert ce matin. apparemment, je suis pas trop nulle comme professeur de maths. comme un remerciement parce que depuis qu'il est dans ma classe son gamin a des résultats qui remontent. je jure que j'ai fait, mais apparemment, ça vaux une bouteille de rouge." que tu continues, t'appuyant encore sur ce bureau, de manière à être à son niveau. un petit sourire s'affiche sur les lèvres de la rouquine, sourire presque innocent.

"le seul problème étant que je n'ai pas d'ouvre bouteille, là tout de suite sur moi." tu clignes encore des yeux, l'observant, tes lèvres dessinant un très légers sourire en coin, presque invisible. "d'ici vingt minutes j'ai fini c'que j'ai a faire, alors si t'es gentil, et je dis bien si, il se pourrait que j'envisage peut-être de t'inviter dîner pour qu'on puisse boire cette bouteille tout les deux." jeu dangereux auquel tu joues. tu sais même pas pourquoi tu fait ça, tu sais même pas pourquoi tu lui proposes de venir chez toi dîner. probablement car t'auras l'air moins ridicule que si tu venais à la boire toute seule. sauf que tu sais pas trop comment ça risquerait de finir. t'as une bouteille de vin blanc entamé dans ton frigo, puis une bouteille de tequilla qu'une amie t'as ramenée du mexique y a quelques semaines et tu l'as jamais touché. peut-être car toucher la tequilla, seule, c'est encore plus pathétique que boire une bouteille de vin en solo devant ton netflix et ton chat en guise de compagnie ? tu sais pas trop, tout c'que tu sais, c'est que t'as peut-être l'opportunité d'avoir l'air un peu moins pathétique. bien qu'encore une fois, c'est peut-être dangereux. tout les deux, dans ton appartement, à boire comme des puits sans fond ? vous vous êtes déjà sauté dessus dans un contexte loin d'être propice, et faut dire que t'avais plutôt bien kiffer ça. et là, tu t'rends compte que ça sonne ... comme un date. tu regrettes presque immédiatement tes paroles, mais tu peux pas t'dégonfler maintenant. tu dois juste te concentrer sur le fait de pas laisser la situation déraper. tu peux balancer une excuse stupide si jamais ça se passe, genre tes règles. c'était la semaine dernière, mais n'empêche que c'est l'excuse qui marche toujours. tu mets ça dans un coin d'ta tête, juste au cas où. "et j'ai aussi d'la tequilla chez moi à laquelle j'ai pas touché." tu continues dans ta lancée. pourquoi au juste ? peut-être qu'au fond, t'aimerais bien qu'il accepte l'invitation, mais t'es plus le genre flipette. alors forcément, tu veux pas l'admettre, c'est plus facile de prendre tes jambes à ton cou. "est-ce que c'est une assez bonne motivation pour toi?"