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 babeli - under the stars

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Eli James
cloverdale inhabitant
Eli James


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Under the stars w/ Baby
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MessageSujet: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty20/3/2020, 16:15


Under the stars
I, I can't get these memories out of my mind. And some kind of madness has started to evolve, mmm. And I, I tried so hard to let you go. But some kind of madness is swallowing me whole, yeah. Muse x Madness


Eli avait pris cette habitude il y a bien longtemps maintenant, en des temps plus obscurs. A la tombée de la nuit, il sortait, errait sans but, attendant que les choses se passent. La nuit le réconfortait, l'enveloppait chaleureusement de son obscurité. Dans le noir, tout est noir. A une autre époque, la lumière vacillante et faiblarde des lampadaires new yorkais faisait qu'on voyait moins ses bleus et plaies. On se retournait sur son passage plus difficilement. Maintenant, on ne le remarque plus du tout, de jour comme de nuit. Il ose même porter des t-shirts en extérieur, lui seul peut encore voir ses cicatrices. Surtout, il a pris confiance et il a compris qu'il ne se définissait pas par les propos et les abus physiques de son père. Pourtant, la fatigue d'une journée de travail bien remplie n'arrive souvent pas à bout d'Eli, alors le mécanicien sort se promener dans la rassurante nuit.

Il se laisse porter ainsi, de rues en rues, pensif. Il ne fait que passer et finit par changer de quartier. Il se pose quelques instants sur le muret qui borde la plage. Eli a aussi gardé cette manie de regarder les étoiles, nommer les constellations. Il entend encore la voix de Baby lui raconter la mythologie qui entoure leurs noms. Il reste là un moment et la nuit l'emporte dans la mélancolie, bercé par le clapotis de la marée montante. Le mécanicien sourit à ses souvenirs aigre-doux. Ouais, c'était malgré tout une jolie d'histoire d'un amour enfantin, simple et puissant. Si puissant qu'il ne s'en était toujours pas remis. Eli se redresse et relève la fermeture de son fidèle blouson en cuir. Il s'éloigne et continue ses pérégrinations.  

Il fredonne pour lui-même, histoire de se sentir moins seul. Il se rapproche de California Bay. De chez Elle. Eli ne devrait pas être là mais souvent ses promenades nocturnes l'y attirent comme un aimant. Il ne se sent pas la force d'âme de toquer à sa porte. Pour dire quoi ? Par quel partie brisée fallait-il qu'il commence ? Avait-elle seulement l'envie de l'entendre et de l'écouter ? Il l'avait pas ménagée, le brun jugerait de bonne guerre qu'elle l'envoie balader manu militari. Parfois il l'aperçoit, vaquant devant ses fenêtres, et tourne les talons. Le mécanicien, trop intimidé, reporte sans cesse de faire face à ses erreurs. Il brûle pourtant de l'envie de la revoir. Ce soir, ce sera différent mais Eli ne le sait pas encore. Ce soir, il n'aura pas le choix. Ses jambes le mènent vers une maison typique du quartier, il s'en échappe de lourdes notes de musique, une fête y bat de son plein. Eli ne se méfie pas. Pourquoi donc même s'il fait tâche dans ce paysage ? Le brun continue sa route jusqu'à ce que ses yeux bleus percent l'obscurité pour voir en face de lui une jeune femme assise sur le capot d'une voiture. Il lui faut quelques instants pour comprendre que ce n'est pas une convive comme les autres. Baby. S'il était capable de bouger, Eli tomberait sur le cul. Mais le piège qu'il s'est tendu lui-même s'est refermé sur lui, il reste immobile, bien en vue de celle qui l'a longtemps maintenu en vie. Son cœur se jette à répétition contre sa cage thoracique. L'adrénaline court dans ses veines et pourtant... Eli est paralysé. Son regard reste posé sur elle. Le brun a l'infime espoir qu'elle le reconnaisse, sans savoir si cela serait une bonne ou une mauvaise chose. Il n'ose pas espérer qu'elle ne le remarque pas. Après tout, les mecs seul qui se baladent dans la rue à cette heure-là sont rarement pourvus de bonnes intentions. Comme il lui avait dit des années plus tôt : "t'sais que c'est pas safe dehors pour une fille comme toi à cette heure de la nuit". S'il était audacieux, Eli lui aurait lancée de nouveau, mais là, il est comme un gamin qu'on a pris la main dans le sac en train de faire une bêtise. Eli sourit à la douceur du souvenir en attendant que sa sentence soit prononcée par sa belle qui semble finalement trouver la situation étrange.

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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty20/3/2020, 20:24


under the stars



ft. @eli james bruits assourdissants d'une énième fête organisée par Mara dans leur villa. robe trop courte. talons trop hauts. probablement trop maquillée. elle a laissé mara jouer à la poupée avec elle parce qu'elle avait pas à la tête à ça, pas la tête à dire non, la tête ailleurs. l'odeur de clope et d'alcool, les lumières un peu trop pétantes, elle a besoin de prendre l'air. de s'éloigner du brouhaha, de s'éloigner des mecs que lui envoyait à tour de rôle sa meilleure amie pour lui remonter le moral et qui se retrouvait tous, sans exception, le bec dans l'eau, au mieux elle leur accorde une danse, vite fait, avant de se sentir étouffer, ou avant de se rappeler de la dernière fois qu'elle avait dansé un minimum et apprécier la compagnie de son cavalier. c'était y a longtemps. elle était une gamine. maintenant tous ces sentiments se voyait refouler bien comme il fait. pendant que mara et le dernier mec qu'elle lui avait envoyé avait le dos tourné, elle s'eclipse par la baie vitrée et marche droit devant elle pour s'éloigner, ne plus attendre la fête, ou juste vaguement en arrière plan.

elle s'approche de sa voiture histoire de  ne pas rester debout planté comme un piquet à attendre un bus imaginaire ou un truc du genre. elle s'allonge sur la capot de la voiture de sport à son nom, non sans avoir enlever ses échasses avant pour éviter de rayer la carrosserie. elle prend une grande respiration et regarde les étoiles. soupire. flashback de ces nuits passées à rêver, à aimer. son coeur se fait lourd dans sa poitrine. elle se prend à se demander s'il regarde les mêmes étoiles. se reprend vite. faut pas penser à ça, baby tu te fais du mal. il s'en bat les c*uilles de toi, pauvre fille, il en aime une autre, il t'a laissé, il a pris ton coeur et il en a fait des confettis pourquoi tu penses encore à lui. mara a peut-être raison peut-être qu'il faudrait qu'elle passe à autre chose, elle mérite le bonheur, malgré la petite voix qui lui dit qu'elle l'a eu son bonheur et qu'il s'est barré avec une autre.

soudain elle se sent comme observer, sixième sens en éveil ou un truc du genre, elle se redresse, à l'affut, aperçoit vaguement une silhouette au loin, se dit qu'il ressemble à Eli, mais c'est ridicule ça peut pas être lui, pourquoi serait-il là après tout? son cerveau doit lui jouer des tours. elle secoue la tête, ferme les yeux quelques secondes comme pour balayer un mauvais rêve. mais quand elle regarde dans sa direction l'ombre mal éclairé semble continuer de la fixer. de longues secondes qui lui paraissent des heures, elle glisse le long du capot de la machine hors de prix et ramassent ses chaussures les enfilant histoire de se donner un peu de hauteur, elle redescend sa robe de plus en plus inconfortable, merci Mara, et elle va d'un pas décidé vers la carrure qui se fait de plus en plus grand tandis qu'elle approche, prête à en découdre avec l'inconnu. elle sait pas d'où elle le sort son courage, ou plutôt sa témérité. en réalité, elle a pas vraiment le sens du danger, ou plutôt, elle s'en fout, le réflexe de survie c'est pas dans son mode de fonctionnement, pas depuis un certain temps en tout cas. « ça va j'vous dérange pas trop? » qu'elle pousse de sa voix pourtant d'ordinaire si douce, brisant le semblant de silence qui régnait dans le reste du quartier. « c'est votre kiff d'observer les gens d'un regard pervers en plein milieu de la nuit, vous avez rien de mieux à foutre, j'vais appeler les flics si vous vous barrez pas de devant chez moi, je » phrase coupée en plein élan quand elle distingue le visage de celui qu'elle venait d'incendier, elle s'arrête net, marque meme un pas de recul « non » qu'elle souffle, ça peut pas être lui, c'est une vue de son esprit, c'est sur, elle ferme les yeux, les rouvre, toujours ce p*tain de visage qu'elle reconnaitrait entre mille. elle secoue la tête. envolé le courage. elle a le menton qui tremble. toutes les emotions sagement refoulées qui lui reviennent en plein face toute en même temps tel une vague un jour de tempête. elle se mord l'intérieur de la joue, tentant de se réveiller de ce cauchemar, elle essaye de rien montrer, c'est la dernière personne face à qui elle voudrait montrer une once de faiblesse, pourtant il doit bien voir ses deux billes où les larmes forme un grand rassemblement qu'elle refuse d'évacuer. elle essaye de retrouver contenance. d'éviter avoir la voix qui tremble quand elle ouvre la bouche « qu'est ce que tu fais là? » elle essaye d'être froide et distante, c'est pas son point fort. « bianca n'est pas là? » elle a pas oublié, propos d'une femme blessée, plaie ouverte qu'elle essaye d'éponger avec de l'air. « tu sais quoi répond pas, faut que je retourne à ma fête. » elle essaye de garder la face, elle montre la villa du doigt pourtant elle bouge pas. sa fête, c'est une grande exagération, si elle devait bouger, c'est pour aller s'écrouler en larmes dans son lit.



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Eli James
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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty21/3/2020, 12:31


Under the stars
I've exposed your lies, baby. The underneath's no big surprise. Now it's time for changing. And cleansing everything Muse x Plug in baby


Stone, Eli est stone malgré la guerre interne que son corps a décidé de livrer. Il est tellement stone que le mécano pourrait avoir du goudron lui scellant les pieds avec le macadam qu'il ne bougerait pas plus. Anesthésié, il voit Baby se rapprocher de lui, vociférant, armée de talons hauts et de toute la force de son courage. Courage ou témérité irrationnelle, le cerveau d'Eli est pas en état d'arbitrer le débat. "ça va j'vous dérange pas trop?" Le brun reste muet. Elle ne l'a donc pas reconnu, ou alors, est-elle trop loin pour distinguer ses traits ? Mine de rien ça lui fait un pincement au cœur, lui qui l'avait reconnue d'aussi loin. Il murmure cette phrase inaudible pour elle : "t'sais que c'est pas safe dehors pour une fille comme toi à cette heure de la nuit", le ton est différent qu'à l'époque, il s'est chargé de culpabilité. L'audace n'est pas le fort d'Eli, elle ne peut l'entendre. Il regarde ses pieds, comme s'il attendait d'être châtié. Baby continue de s'approcher de son pas déterminé, prête à en découdre. Eli se demande vaguement si elle a un spray anti-agression pour lui gazer la figure. Peut-être même qu'il préférait que son ex le gaze plutôt que de s'expliquer ici et maintenant. A mesure de ses pas, elle martèle : "c'est votre kiff d'observer les gens d'un regard pervers en plein milieu de la nuit, vous avez rien de mieux à foutre, j'vais appeler les flics si vous vous barrez pas de devant chez moi, je " et elle s'arrête. Eli relève la tête pour trouver la jeune femme devant lui, plus proche que jamais. Il murmure encore, le ton doux et grave : "Bonsoir Baby.", simple politesse d'usage nuancé d'une pointe de culpabilité. Il ne devrait pas être là. Mais c'est trop tard maintenant.
Eli assiste circonspect à la métamorphose du visage de Baby. La colère s'évanouit alors qu'elle fait un pas en arrière. Le choc de le trouver là vient peindre son fin visage un instant avant de se faire assaillir d'une vague de tristesse. Eli se mord la lèvre inférieure, il l'avait bien amochée dans la manœuvre à l'époque pour, qu'encore des années plus tard, elle réagisse de la sorte. La lumière fade du lampadaire suffit à ce qu'Eli la voit également blêmir. Elle souffle d'une voix blanche: "non".  Et pourtant si, il se tient là, en chair et en os. Incapable de répondre Eli continue d'observer la lente décomposition de la jeune femme. La cacophonie émanant de la villa festive ne parvient plus à ses oreilles, il est comme dans une bulle avec Baby, coupé du monde extérieur alors qu'ils reprennent la destruction qu'est la leur. La destruction qu'il a initiée. La destruction qui fait trembler le menton de la jolie héritière, qui remplit ses yeux de larmes. Le mécanicien la voit lutter pour ne pas les laisser rouler sur ses joues. Le mécano a mal pour elle, le mécano a mal de l'avoir brisée à ce point. Encore coupable.

Face au silence, Baby se reprend, tente d'être froide et distante : "qu'est ce que tu fais là?" Pause glaçant le sang dans les vaisseaux du jeune homme malgré la sensation qu'elle peine à instaurer ce climat. "bianca n'est pas là?" Ha Bianca. Voilà une histoire qui n'avait pas été racontée.

Bianca. Ou plutôt devrait-on dire 814 NCA. Bianca est la pure invention du désespoir d'un Eli, 8 ans plus jeune, 8 fois plus brisé. Pieu mensonge pour éloigner celle avec qui il avait tant de projets alors qu'il sombre dans un sombre dessein. Eli n'est encore qu'un apprenti mécano et s'il est plutôt doué avec les voitures, la réparation des motos n'est pas son fort. Gus sent que l'petit perd pied aussi. Il se dit qu'il faut qu'il fasse quelque chose, qu'il lui donne une raison de se battre puisque visiblement, Eli semble commencer à se détacher de son life support Baby Kinghorn. Si Gus devait donner son avis, il dirait à Eli qu'il s'apprête à faire une belle connerie. Mais il sait le petit Patch têtu. Ce jour-là, il revient de la casse avec une épave de Harley Davidson, immatriculée en Arkensas "814 NCA" et quelques pièces.
"Fiston, tu vas te faire les dents sur cette vieille dame. Tu vas couler le garage à toi tout seul si je te laisse réparer les motos des clients."
Quelques jours plus tard, Eli prendra la décision de protéger Baby en lui faisant croire qu'il la trompe. Mais il est pas con, l'ami. Il sait qu'il faut qu'il donne de la consistance à son mensonge pour qu'elle y croit. Il est en pause lorsqu'il tape son sms fatidique. Mais il est pas un créatif Eli. Il trouve pas de nom... Jusqu'à tomber sur l'épave de la moto. 814 NCA, les geeks le savent bien : 8 pour B, 1 pour I et 4 pour A. Le reste parle de lui même. Bianca. La pause est finie, le sms envoyé, la clé à molette valdingue. Sale machine de merde, en plus de lui donner du fil à retordre, elle vient d'anéantir sa vie.

Le temps qu'il se remémore malgré lui l'anecdote, Baby a perdu patience. "tu sais quoi répond pas, faut que je retourne à ma fête". La phrase lui fait l'effet d'un électrochoc. Il voulait se battre non ? Il avait en lui cette fureur de faire renaître de leurs cendres leur idylle. Le planning était anticipé, mais il fallait qu'il se batte. Avant qu'il ne s'en rende compte, il a fermé l'espace entre eux d'une enjambée et, par un instinct fulgurent, ses doigts se sont enroulés autour du poignet de la belle Kinghorn. Il se surprend même de l'urgence avec laquelle un mot passe la barrière de ses lèvres : "Attend". Et il la relâche aussitôt, presque comme s'il ne l'avait jamais attrapée. "Si tu veux commencer par là, fair enough..." sa voix est basse et fend la nuit de son accent new yorkais à couper au couteau. Un soupir et il reprend : "Bianca n'a jamais existé. Je ne t'ai jamais trompée, Baby, ni à l'époque, ni aujourd'hui." Il finit sur l'honnêteté qu'il doit à Baby. Qu'elle décide de le reprendre, de quelque manière qu'il soit ou qu'elle décide de lui coller une baigne en travers de la figure avant de lui dire de débarrasser le plancher ne l'importe peu. Au moins. Elle saura. Ce qu'elle décide d'en faire lui appartient.

Eli sait pourtant qu'il n'a plus la confiance de la brune, il faut qu'il trouve une preuve de sa bonne foi. Il sort son téléphone et le tend devant lui.
" Ta date d'anniversaire pour le déverrouiller. Je te laisse fouiller dedans si ça t'importe. Mais regarde bien le fond d'écran quand tu l'auras déverrouillé. " Le fond d'écran, c'est sa moto (qui roule maintenant après des années de travail) en plein désert, vue de derrière. On y voit la plaque d'immatriculation très clairement. 814 NCA. Si Baby l'avait jamais connu un minimum. Elle saurait bien qu'Eli n'est pas le genre d'homme à nommer sa bécane après le nom de sa bonne femme. Eli, il est bien trop respectueux pour ça. Sinon, tant pis... Advienne que pourra.

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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty25/3/2020, 01:17


under the stars



ft. @eli james baby elle est prête à en découdre, se jetant dans la gueule du loup. elle sait pas exactement ce que c'est son plan d'action actuellement à vrai dire, si le gars sur qui elle vocifère s'avère être un serial killer, c'est pas sa robe qui laisse peu de place à l'imagination qui va la sauver, et ses talons aiguilles qui lui servent d'échasse relever plus du risque de chute que de l'arme fatal de défense anti agression, elle pourrait même pas courir dans cet accoutrement. c'était peut-être le tour que lui avait jouer son cerveau une seconde lui faisant croire que c'était Eli qui la poussait à y aller sans crainte du danger, parce que quoi qu'il arrive, ça fera jamais aussi mal que ce qu'elle a pu ressentir ce jour là. le jour où tous ses rêves se sont effondrés. le jour où toute la vie future qu'elle s'était battit , tous les rêves qu'elle avait échafaudés à coup de discussion tardive c'était évanoui, éclaté au visage en mille morceaux acérés. peut-être qu'il y avait une part d'elle qui espère que ce soit un psychopathe, que tout ça soit fini. peut-être que c'était elle qui méritait les bleus et autres cicatrices visibles. mais c'est pas pour ce soir. il a pas l'air virulent le bougre. il regarde ses chaussures comme un enfant pris la main dans le sac pour un délit de vol de friandises. elle continue de lui hurler dessus. si les voisins étaient pas réveillé par la fête de mara, il devait l'être par les cris de la jeune femme qui s'arrête net. le silence de la nuit reprend ses droits, à l'exception de la villa dont les bruits sont étouffés par le sang qui lui tape sur les tempes.  elle sent son coeur battre à tout rompre dans tout son corps, craint presque que sa poitrine n'explose. « bonsoir baby, » qu'il a l'audace de lui lâchait. avec sa voix grave et douce. celle qui avait eu le don de l'apaiser tant de fois. là c'était qu'un coup de poignard de plus dans la fragile bulle qu'elle s'était construite pour pas s'effondrer, elle qui tenait à peine debout par on ne sait quel miracle. elle fait un pas en arrière, titubante. comme dans un mauvais rêve où elle a l'impression de tomber sans avoir quoi que ce soit où se raccrocher. elle avait pourtant pas assez bu pour ça. loin de là même, elle aurait peut-être dû. à la voir on croirait qu'elle a vu un fantôme. fantôme du passé, fantôme du futur qu'elle n'aura jamais. elle a essayé de le détester. de se dire que c'était qu'un connard, un porc pour l'avoir trompé. elle avait juste réussi à se détester elle-même. détesté d'avoir cru qu'elle pourrait être normale et avoir une place dans ce monde qui aurait du sens, qu'elle pourrait être heureuse, complètement. détesté de pas avoir été assez pour qu'il reste. du coup elle s'était elle même condamné à une vie fade, "life goals" instagrammable sans profondeur, sans réelle saveur. tu risque pas de souffrir si tu t'accroches à rien. mais c'était un équilibre précaire, balancé sur un fil et la vue d'Eli l'avait coupé. chute libre. menton qui tremble. voix cassée. yeux mouillés.

elle essaye de se donner contenance. de rien montrer. pourtant, il l'a suffisamment connu pour voir dans chacun de ses traits, de ses gestes, dans sa façon de respirer, qu'elle lutte, pour pas pleurer, pour pas s'écrouler. pour pas fléchir. elle lui demande ce qu'il fait là. rappel à son bon souvenir la raison pour laquelle elle ne pouvait pas être contente de le voir. bianca. elle se l'était imaginé plus d'une fois. la nana qui avait brisé sa vie. qu'elle détestait pas, elle non plus. celle qui avait su faire ce qu'elle avait pas pu apparement, sortir Eli de son enfer, elle avait pas pu s'empêcher de remarquer que son corps semblait moins marqué, qu'il semblait aller mieux. elle l'imaginait cheveux noirs, gros seins, blouson en cuir, et moto, rouge à lèvres rouge, femme fatale, badass, qui avait du chien. tout son opposé, elle si fade, si quelconque, autour de laquelle on tourne pas pour sa personnalité ou pour sa beauté mais pour son argent. elle pouvait pas lui en vouloir parce qu'elle non plus, elle se serait pas choisi.

il faut qu'elle s'en aille parce que sinon elle va s'effondrer. enfin dans tous les cas elle va s'effondrer mais elle aimerait autant ne pas le faire devant lui. elle aimerait être le genre de meuf qui a le courage de lui dire si tu viens pour t'excuser et pour me raconter à quel point ta vie avec ta femme est merveilleuse, je te pardonne va t'en. mais tout ce qu'elle sort c'est une excuse bidon qu'il faut qu'elle retourne à la fête. tu parles. si mara la voit dans cet état, elle saura qu'il s'est passé quelque chose et elle voudra savoir et baby est dans l'incapacité d'aligner deux mots. ses pieds étaient comme pris dans le béton, elle arrivait pas à bouger. elle avait juste envie de se mettre en boule par terre, yeux fermés, en attendant que ça passe. il lui attrape le poignet pour pas qu'elle bouge. « attend. » elle baisse le regard sur son poignet qu'il a déjà lâché pourtant c'est comme si elle le sentait encore. « Si tu veux commencer par là, fair enough... » elle est pas sûr de vouloir entendre la suite. elle a peur de ce qu'il va dire. ça peut pas être une bonne chose de toute façon. elle regrette d'avoir ouvert la bouche, elle regrette, d'être sortie. mais y a pas de marche arrière possible à son grand désespoir. le son même de la voix du new yorkais, l'accent qu'elle a essayé de gommer chez elle, ça la ramenait en arrière comme si tout était on ne peut plus frais. « Bianca n'a jamais existé. Je ne t'ai jamais trompée, Baby, ni à l'époque, ni aujourd'hui. » elle… comprend pas. elle se souvient du texto. la douleur qu'elle a ressenti elle était bien réelle. sa confiance en qui que ce soit, en elle même, qui s'était évanoui c'était bien réelle, c'était arrivé, on était pas dans un episode de série de voyage dans le temps où t'efface comme par magie ce qui va pas. elle le regarde, essayant de lire entre les lignes, essayant de comprendre, de connecter les mots avec les faits et… elle comprend pas.

« Ta date d'anniversaire pour le déverrouiller. Je te laisse fouiller dedans si ça t'importe. Mais regarde bien le fond d'écran quand tu l'auras déverrouillé.  » elle regarde le téléphone qu'il lui tend. elle sait pas trop quoi en faire. elle est pas sûr de vouloir voir ce qu'il y a dedans. même en couple, c'est pas le genre de nana qui dès que son mec à la dos tourné va fouiller dans son téléphone, demandé le mot de passe et faire des crises de jalousie. pour elle un téléphone portable c'est comme un journal intime et elle fait confiance, aveuglément, bêtement. elle a besoin de faire confiance, parce que sinon à quoi bon. pourtant la curiosité la pique. sa date de naissance? le fond d'écran? elle prend le téléphone, tape les chiffres de son anniversaire. la moto. 814 NCA. bianca. elle fixe le fond d'écran. juste ça. elle va pas dans les messages pour vérifier ses dires, ni dans ses contacts pour y chercher bianca ou un quelconque nom de filles pour lui balancer en pleine figure. juste le fond d'écran et un mystère qui n'en désépaissi pas moins. elle se repasse leur dernière conversation par texto en boucle. je t'aime bianca, tu me manques. - bianca? - désolé j'en aime une autre, ne cherche plus à me contacter. - qu'est ce que j'ai fait de mal? message sans réponse. question toujours en suspens. elle re-vérouille le téléphone et le lui tend. « pourquoi?  » elle essaye de rester calme,  de recomposer, de comprendre. « pourquoi…? » pourtant au fur et à mesure que les mots quittent sa bouche, sa voix montent dans les aigus sans qu'elle le contrôle, son coeur qui tambourine et les larmes qui se font la mal sur ses joues, sans qu'elle leur prête attention. « tu m'as… » voix qui tremble, sourcils qui se fronce. « tu m'as brisé le coeur. avec un mensonge. tu m'as laissé me demandé ce que j'avais fait de mal sans me répondre. » elle se tient la gorge comme si elle étouffait. « tu m'as laissé me détruire en me demandant pourquoi j'avais pas été, assez… » respiration saccadée, étouffée, elle semble luté pour chaque bouffée d'air qu'elle prend. « pourquoi? » elle ressemble tout le courage qu'il lui reste pour le regarder dans les yeux, y cherchant des réponses.



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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty27/3/2020, 20:07


Under the stars
Serait-elle à ma place plus forte qu'un homme au bout de ces impasses ou elle m'abandonne. Vivre l'enfer mourir au combat. [...] Je n'attends pas de toi que tu sois amène. Je n'attends pas de toi que tu me comprennes (Seulement que tu m'aimes pour ce que je suis) [...] Quand parfois je ne suis pas ce que tu attends de moi. Que veux-tu qu'on y fasse ? Qu'aurais-tu fais à ma place ? Axel Bauer/Zazie x Je n'attends pas de toi


Ce qui est marrant, c'est que les deux avaient passé tant de temps à contempler la destruction des étoiles et en admirer la beauté. Oui la beauté d'un chaos passé. Parce que ce n'est "que" ça en fait, les étoiles, des corps célestes en pleine destruction, plus ils brillent plus ils crèvent dans une énergie folle. Le seul souci, c'est que le temps qu'on s'en aperçoive sur Terre, ces corps céleste sont déjà morts, depuis longtemps même. Oui, ils avaient passé tant de temps à se guérir d'un chaos énorme à des années lumières d'eux. Douce prémonition de la scène qui se joue actuellement entre les deux amants. Cette destruction qu'ils avaient observée semblait les avoir rattrapés et frappé de plein fouet. Eli se sentait coupable et ce sentiment de culpabilité grandissait à mesure que sa belle se décomposait. Il était déjà dur de faire face à la stupeur de la brune lorsqu'elle avait réalisé qu'il se tenait effectivement devant elle. Fantôme du passé. Il était encore plus dur de résister alors qu'elle prenait conscience de ses mensonges. La conscience d'Eli ne s'était allégée que pour pouvoir se charger de nouveau d'un nouveau fardeau à porter. Celui-ci serait sûrement plus long à accepter. A l'époque, il était certes conscient que Baby devrait faire face à une certaine douleur, mais il pensait sincèrement qu'elle s'en relèverait. Après tout, il n'était qu'un pauvre bougre de mécano en herbe, battu. Un bon à rien qui n'avait rien à faire avec une fille comme elle. Il s'était convaincu que son père avait raison. Il avait fini par penser qu'il n'était pas assez pour elle. Ceci avait mené à ses mensonges et leur douloureuse rupture. Le mécanicien s'était dit que la jeune femme exceptionnelle finirait quelqu'un qui valait la peine qu'on se batte pour lui. Quelqu'un d'autre que lui. Il espérait qu'elle soit heureuse, bon dieu, avec quelqu'un qui pourrait lui offrir ces rêves qu'ils avaient construits à deux voix. Il s'était trompé, lourdement. Aussi surprenant que ça puisse être, Baby s'était contenté de déverrouiller son téléphone, constaté la véritable identité de Bianca et le chaos s'était dessiné sur son visage. Elle s'effondrait devant lui, perdant son calme et sa patience.

"Pourquoi ?" Silence, il n'arrive pas à répondre. Eli ne s'était pas préparé à cette rencontre, encore moins à constater le mal qu'il avait fait. Parce qu'en fait, Eli, il se dit qu'il vaut mieux que son paternel. En fait, Eli, il s'est juré de ne pas faire de mal. De ne pas devenir comme lui. Devenir comme son père avait été sa grande peur, une raison supplémentaire de quitter Baby aussi, la protéger de lui-même. "Pourquoi ?" qu'elle relance. Ces interrogations et la déformation de ses traits le frappent comme les coups de ceinture qu'il eût jadis l'habitude de recevoir. Ces cris gus, alarmants, ouvrent de nouveau les plaies d'Eli. Il ne supporte pas de la voir ainsi, ça le blesse jusque au fond de lui. Il ne vaut pas mieux, loin de là. Il ne se meut que pour reprendre son téléphone. Avec difficulté, il le range dans sa poche. Il aurait peut être mieux fait de commencer à répondre, parce qu'entendre Baby lui raconter son malheur lui fait encore plus saigner le cœur : "tu m'as… tu m'as brisé le coeur. avec un mensonge. tu m'as laissé me demandé ce que j'avais fait de mal sans me répondre. " C'était bien là le truc, c'est qu'elle faisait tout bien. "tu m'as laissé me détruire en me demandant pourquoi j'avais pas été, assez…" Baby étouffe les larmes coulent. Eli doit lutter pour ne pas l'imiter comme un parfait miroir. Eli doit lutter pour ne pas se jeter sur elle, la prendre dans ses bras, la bercer, lui dire que tout ira bien maintenant. Mais il n'en a pas le droit. Il ne s'en donne pas le droit. Parce que le mécano l'a trop blessée. à sa place, il ne voudrait pas que son tortionnaire le serre dans ses bras. A sa place, il serait dégoûté de le voir débarquer ainsi. La brune l'achève en plantant son regard dans le sien, répétant une dernière fois : "pourquoi?" Les commères du quartier doivent être à leurs fenêtres pour assister à la dispute. Mais il s'en fout Eli, c'est à elle qu'il doit des explications. Il s'en contre balance de savoir que la rombière du quartier sait qui il est et ce qu'il a fait.

Alors, malgré la peine et la culpabilité, il rassemble sa détermination pour livrer à Baby ses secrets. Ces vérités entendues qui devaient être énoncées pour expliquer ses actes. Il passe à table. Ses mains se dénouent. A quel moment s'étaient-elles refermées en des poings tellement serrés que les ongles ont marqués la paume ? Il ne sait pas. Ses mains s'agitent devant lui alors qu'il signe tout en parlant. Il garde son calme, le fait de signer en même temps qu'il parle l'apaise, l'aide à se concentrer. Cela avait été un side effect bénéfique de sa thérapie. Apprendre à parler sans se laisser submerger. Apprendre à tenir un long monologue sans craquer, en soutenant son regard plein de larmes de bout en bout, sans baisser la garde. Il sera toujours temps de se laisser aller après. Mais il a une mission à accomplir et sa maîtrise parfaite de la langue des signes lui permet de la fixer du regard. Il est certains que parler et signer en même temps diminue la qualité de ses signes, puisqu'il ne peut pas utiliser son expression faciale pour compléter les signes, mais peu importe, c'est pas comme si Baby allait essayer d'interpréter les signes.
"Je t'ai fait du mal. Je le sais, je le savais, je n'avais pas idée de l'ampleur que cela prendrait. Je ne dis pas que ce que j'ai fait était logique parce que ce à quoi tu n’assistais pas dans ma vie n'avait pas de logique. Je ne dis pas que j'ai eu raison de le faire, j'ai eu tort. Mais il n'y avait pas plus de raison à ce que je vivais quand tu n'étais pas là. Depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir, j'ai été battu par mon père. "
Le new yorkais marque une pause. "C'est un secret de polichinelle, tu t'en doutais bien, j'imagine. Des coups de ceinture, des brûlures de cigarette, des entailles faites par quelque objet, vaisselle ou autre. Voilà d'où venaient les cicatrices que tu embrassais. Il me tapait parce qu'il ne savait pas quel sens avait sa vie. Et il tabassait ma mère aussi. Je m'interposais pour qu'elle en prenne le moins possible. Parce que sans elle, j'étais foutu. Sans toi aussi, je n'aurais pas tenu aussi longtemps. Patch, c'était mon surnom dans l'quartier. Parce que j'étais un patchwork de bleus et de cicatrices physiques mais aussi mentales." Une nouvelle pause, nécessaire, pour ne pas que Baby se méprenne. " Je ne dis pas cela pour que tu t’apitoies sur mon sort, je lisais la peine dans tes yeux à l'époque. Je n'attends pas de toi tes bons sentiments ni ta compréhension. Je te livre les explications que je te dois. Tu choisiras le sens que tu leur donneras, tu choisiras ce que tu en fais. Sois certaine que je suis désolé de t'avoir fait autant de mal." Il reprend son récit, toujours les yeux dans les siens.

"Cicatrices physiques et cicatrices mentales. C'est là que ça a commencé à merder. Plus on était heureux toi et moi Baby, plus il voulait m'atteindre, plus il tapait fort, plus il utilisait notre relation pour me détruire un peu plus. Je n'ai pas fait ce que j'ai fait pour me protéger et apaiser la douleur. La douleur je l'ai toujours connue. Mais ces sévices sont plus pernicieux que ça. Ils finissent pas s'incruster dans ton âme et te convaincre. Tu te dis que je t'ai quitté parce que tu n'étais pas assez. "
Une pause, émotionnelle cette fois-ci. Parce que ce qu'il s'apprête a dire, c'est tout ce qu'il a rêvé de lui dire, la pleine puissance des sentiments qu'il a pour elle. Au présent, parce qu'Eli l'aime encore Baby. Il doit se concentrer un peu pour ne pas perdre le fil, ne pas perdre l'équilibre que les signes lui confèrent. "C'est là que tu te trompes, tu n'étais pas "pas assez". Tu étais tout. Tout ce dont j'aurais pu rêver. Tout ce dont j'avais besoin. Tout ce qui me rendait heureux. Et JE, "il élève légèrement la voix pour accentuer le pronom qui le désigne avant de continuer sur son ton normal. Parce qu'il s'est juré de ne jamais élever la voix aussi. "Je n'étais pas assez. Pas assez bien pour toi. Pas assez intelligent pour te suivre à l'université. Pas assez beau pour te plaire. Pas assez friqué pour te chérir comme il se doit. Pas assez du même monde pour coller dans le cadre. Trop cassé aussi. Une distraction dans ta vie. J'en passe. Ce ne sont pas mes mots à la base. Ce sont les siens, j'ai fini par les croire, bêtement mais sûrement. Et j'ai eu peur aussi. Tu sais, je me suis fait ces belles promesses, de ne pas faire de mal aux personnes que j'aime, de ne pas élever la voix sur elles. Mais qui pouvait prévoir que je n'allais pas finir comme lui ? A mener une vie de Sisyphe et à la supporter si mal que je deviendrais à devenir violent ? Comment aurais-je pu être certain que je n'étais pas voué à devenir Lui ? Je n'aurais jamais pu te présenter à ma famille telle qu'elle était. Comment aurais-je pu être certain qu'il ne lèverait pas la main sur toi aussi ? Comment j'aurai pu être certain qu'il ne te violerait pas un jour comme il avait l'habitude de violer ma mère, le soir, quand on était ensemble ? Ce que j'ai fait, je l'ai fait parce que je pensais vraiment que j'étais un fardeau pour toi Baby. Que je ne valais pas la peine que tu te batte pour moi, que je ne pouvais pas t'apporter le bonheur que tu mérites. Et aussi pour te protéger, de lui, de moi. Parce que je pensais que, ce serait difficile, mais que tu finirais par m'oublier et trouver ton bonheur ailleurs. Je me suis trompé. J'en suis véritablement désolé. " Discours qui s'emballe dans l'urgence sans pour autant que le ton monte, et qui se calme comme une vague meurt sur le rivage.

Ces mots, Eli les avait toujours pensés, mais jamais énoncés. Pas même en thérapie. Il ne voulait pas que quelqu'un d'autre les entende avant qu'il ne puisse avoir l'occasion de les dire à Baby. Ces mots lui arrache les larmes qu'il a retenues jusque là. Sans honneur et sans panache, il chiale comme un enfant. Larmes de tristesse pour elle. Larmes de culpabilité. "Je ne t'ai jamais oubliée. Je me suis seulement interdit de te recontacter, mais un jour j'ai craqué. Un jour, j'ai cherché ce que tu devenais, j'ai constaté que tu n'avais pas plus accédé au bonheur comme on l'avait imaginé tous les deux que moi. J'ai été surpris, ça m'a fait un premier électrochoc. Je suis rentré chez moi après le boulot pour trouver ma mère presque inconsciente. C'est comme ça que j'ai décidé qu'il fallait qu'on s'en sorte. Et qu'il fallait que j'arrête d'accepter ce châtiment. On a porté plainte, on a gagné, il croupit encore en prison. Ma mère et moi avons commencé une thérapie. J'étais incapable de parler de ce que j'avais subi. Cela doit te sembler facile, comme un discours bien travaillé, mais pas du tout. Rome ne s'est pas fait en un jour. Cela a pris des mois, en passant par l'apprentissage d'une nouvelle langue pour arriver à en parler. Pour que je puisse un jour te livrer ces explications. Mais l'important là-dedans, c'est que même des mois et années après notre rupture, si les choses ont changé c'est grâce à toi. Tu n'es sûrement pas prête à l'entendre, mais je te remercie, d'avoir essayé de toutes tes forces de me rapiécer à l'époque et de m'avoir permis de guérir. C'est grâce à toi que je peux maintenant en parler, t'expliquer ce qu'il s'est passé. Ce dont j'étais incapable, même par écrit à l'époque. Grâce à toi que je me reconstruis et que j'essaie de faire en sorte que d'autres garçons comme moi ne brisent le cœur de filles comme toi." Cela pourrait presque être la conclusion d'une fable dit comme ça. Genre, la princesse et le crapaud ?

Nouvelle pause avant de conclure, Eli laisse les larmes s’évanouir sur ses joues. Il n'a pas d'orgueil, il devrait avoir honte de pleurer comme ça devant Baby, mais non. Elle l'avait vu en bien plus piteux état. Elle l'avait vu au pire des états qu'il ait connu. Enfin, peut être qu'il était détrôné actuellement, mais ce n'est pas le moment de débattre là-dessus. "C'est beaucoup à digérer même si c'est déjà un résumé. Mais je ne te demande pas de me pardonner. Ce que j'ai fait est impardonnable, peu importe la situation dans laquelle j'étais. Je ne te demande pas de comprendre parce qu'avec le recul, je ne comprends plus non plus. Peut-être qu'il ne faut pas comprendre. Je ne sais pas. T'en fais ce que tu veux. Tu choisis. Si tu veux me laisser une chance, comme ami ou autre, je n'ai pas changé de numéro. Prends le temps qu'il te faut pour décider."

Eli arrête de signer et se détourne légèrement du regard de Baby pour fixer les étoiles au dessus d'eux. Il avoue, d'une une voix si basse, limite audible : "J'ai encore ces rêves fous, ces rêves d'enfant qu'il y ait encore un espoir pour nous. Que nos étoiles brillent encore un peu dans le ciel. Mais je comprendrais qu'il soit trop tard, comme lorsque leur lumière nous parvient." Propos tristes, nostalgiques d'une vie passée, et audacieux qui viennent conclure son long monologue. Le mécanicien revient planter ses yeux bleus dans ceux de Baby avant de reprendre d'une voix douce : "Tu as d'autres questions ? " Après tout, il était plus réveillé que jamais, il était prêt à y passer la nuit s'il fallait.      

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@Baby Kinghorn Désolée par avance babeli - under the stars 2910701588 babeli - under the stars 2910701588 babeli - under the stars 2910701588 babeli - under the stars 2910701588 babeli - under the stars 2910701588
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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty2/4/2020, 02:45


under the stars



ft. @eli james ça aurait du la soulager, baby, de savoir que bianca c'était du vent, c'était un mensonge, qu'il l'avait pas trompé. ça aurait du lui enlever un poids. étouffer les questionnements du genre "qu'est ce qu'elle avait de plus que moi?", "est-ce que je le satisfaisais pas? avait-il besoin de quelqu'un avec plus d'expérience dans ce domaine si cher aux hommes" ça avait été son seul amant, le seul avec qui elle avait partagé un lit, elle avait pas d'expérience tout ce qu'elle savait c'est lui qui lui avait appris elle s'était dit que peut-être que c'était ça le problème. ou alors elle était pas assez belle, elle en jetait pas assez à son bras. peut-être qu'elle l'aimait trop, qu'elle l'étouffait. il avait trouvé mieux. plus belle. plus intéressante. plus tout. et plus elle se questionnait et plus sa confiance en elle s'amenuiser, s'épuiser. pas qu'elle en ait eu beaucoup. avec ses parents déjà elle s'était jamais senti assez bien. pas assez délicate et jolie ou pas assez requin sans pitié pour prendre la suite dans l'entreprise familiale. pas assez. jamais assez. pourtant bianca elle existait pas maintenant. c'était une bécane. c'était un prétexte. ce qui aurait du la soulager ne fait que soulever plus de questionnement tout aussi destructeur. qu'est-ce qu'elle avait fait de mal pour pas mériter la vérité. si il l'aimait plus pourquoi pas juste le dire. s'il avait besoin d'espace pourquoi pas le dire. si il voulait voir d'autre chose gens…. pourquoi n'avait-elle pas mérité la vérité. ils ne s'étaient jamais menti. elle lui avait jamais menti. il s'était jamais tout dit vraiment, parce qu'ils étaient pas prêt et qu'ils voulaient pas gâcher ce qu'ils avaient par de la négativité de l'extérieur. il se disait les choses sans les énoncer. elle lui faisait confiance et elle aurait tout fait pour lui. pour le protéger du monde extérieur.

il s'était fait de plus en plus distant à l'époque. petit à petit, elle le sentait couler entre ses doigts. mais elle essayait de le ramener à elle. elle le regardait partir les yeux embués de larmes sachant très bien que quand il reviendrait, si il revenait, il y aurait de nouvelles marques sur son corps déjà bien amoché. elle essayait d'utiliser ses biens maigres charmes pour le faire rester, un peu plus longtemps. elle essayait de le protéger de ce qu'elle ne pouvait qu'imaginer. incapable de lui demander la vérité crue non plus. beaucoup l'aurait mis au pied du mur. mais elle, elle voulait croire que son amour suffirait à tout régler. dieu sait à quel point elle l'aimait son mécano. elle l'avait jamais regardé de haut. ne s'était jamais senti supérieur, loin de là même.

à chaque pourquoi elle se souvient. chaque fois qu'il s'était levé de leur lit pour rentrer chez lui, qu'elle essayait de le faire se recoucher et le regarder se rhabiller le regard triste, sans savoir quand il reviendrait. elle se souvient du nombre de nuit où elle câlinait son oreiller pour avoir son odeur et les larmes qui rendait sa taie humide et froide. elle se souvient des heures passées à se demander comment il allait. à regarder son portable pour vérifier qu'il avait pas laissé de messages. elle se souvient quand elle regardait par la fenêtre dès qu'elle entendait des bruits de pas pour voir si c'était lui. elle se souvient de son sourire quand elle avait vu le nom d'Eli suivi d'un coeur mièvre, s'affichait pour annoncer un nouveau message. elle se souvient, si distinctement, de la sensation dans sa poitrine quand elle avait vu le message qui avait tout fini. et tout ça. tout ça pour une mensonge. elle ressent tout ça, tout d'un coup, étouffant. elle contrôle pas le volume de sa voix, elle contrôle pas les tremblements, elle contrôle pas les larmes qui coulent, spectacle dramatique sûrement pas digne de son nom de famille mais, elle s'en foutait pas mal, elle avait aucune forme de conscience de l'extérieur, y avait que lui.

elle peine à tenir debout. perché sur ses talents tels des aiguilles dans son talon. elle peine à tenir debout parce que toutes ses certitudes s'effondrent, ses jambes se font faibles, toutes ses emotions mettent son corps à rude épreuve. elle aimerait que quelqu'un soit là pour la tenir debout mais y a qu'elle, et lui, et elle sait plus ce qu'elle doit ressentir. elle attend qu'il prenne la parole qu'il s'explique. épuisée par tout ça. parvenant à peine à le regarder dans les yeux, de la colère, de la blessure, son regard passe à la supplication. supplication de mettre à terme à tout ça, à toutes ses questions. ça pouvait pas être pire que celle qu'elle avait eu y a des années, pas être pire que ce qu'elle s'était imaginé. même avec tout ça, elle avait jamais réussi à le détester. elle avait jamais réussi à aller de l'avant. elle s'était toujours demandé ce qu'il devenait, si au moins il était heureux, avec cette autre femme, si elle avait réussi à arrêter les blessures, elle. y avait pas de elle, pourtant il semblait elle mieux. peut-être qu'après "bianca" y avait eu quelqu'un d'autre. quelqu'un de vrai. quelqu'un de plus fort qu'elle. elle savait plus quelle version préférée. quelle version ferait moins mal. finalement il prend la parole. il bouge ses mains. langage de signe. du moins, elle imaginait de ce qu'elle en avait vu à la télé. elle savait pas qu'il la parlait. then again, il y avait pleins de choses qu'elle savait pas de lui, sûrement.

j'ai été battu par mon père.” elle s'en doutait, bien sûr. elle se doutait que ça se passait chez lui, soit sa mère soit son père. soit les deux. elle s'en doutait, pourtant l'entendre dire ses mots qu'il lui avait jamais prononcé, ça lui fait mal. ça lui fait mal aussi de s'imaginer depuis combien de temps ça durait, combien de temps il avait enduré ça. combien de gens avait vu faire ça et n'avait rien fait. elle y comprit. elle savait, deep down elle savait, et à part essayer de le faire rester elle avait rien fait pour changer la situation. elle a la boule au ventre et le menton qui tremble, elle se mord la lèvre pour éviter de pleurer de plus belle. ongles qui se plantent inconsciemment dans son bras, technique bancale qu'elle a de rediriger les douleurs qu'elle contrôle pas dans une douleur qu'elle contrôle, un peu. quand il détaille les sévices qu'il a subi, elle peut pas s'empêcher d'avoir les images en tete. peu importe leur situation actuelle, l'idée même que quelqu'un fasse tout ça à l'homme qu'elle aime. ça lui retourne les entrailles. ça la détruit encore un peu plus. l'éternel culpabilité qui mitraille son cerveau. elle a du mal à le regarder. elle a du mal à pas se décomposer. elle a du mal à résister à l'envie viscérale de le prendre dans ses bras. elle se souvenait meme plus de ses questions, elle voulait juste le protéger comme elle avait pas su le faire à l'époque. elle veut pas le couper non plus, elle a la sensation qu'il est loin d'avoir fini son histoire et qu'il a besoin de le dire. elle lui doit bien ça. “je lisais la peine dans tes yeux à l'époque.”  elle chuchote presque inaudible un « j'suis désolée. » lourd de sens. désolée de pas avoir fait assez à l'époque. désolée d'avoir ajouter à ta souffrance. désolée de pas avoir les épaules actuellement pour ne pas m'écrouler.

la culpabilité ne cesse d'augmenter quand il continue de lui expliquer que plus il était heureux avec elle, plus on le détruisait chez lui. elle se souvient des memes moments que précédemment, sous un autre angle, l'angle où elle remarque à quel point elle a été égoïste et faible. à quel point elle a eu un role à jouer dans les blessures qu'elle voyait apparaitre sur son corps. elle se dégoute. elle a la nausée. elle a pensé qu'à sa petite gueule pendant que lui il souffrait. à cause d'elle. elle a envie de disparaitre six pieds sous terre. elle se déteste. profondément. “Tu étais tout. Tout ce dont j'aurais pu rêver. Tout ce dont j'avais besoin. Tout ce qui me rendait heureux.” elle ferme les yeux, le visage crispé par la douleur que lui procurent les mots qu'elle entend. la goutte d'eau qui fait débordé le vase. comment pouvait-il l'aimer ainsi alors qu'elle, elle ne pourrait pas plus se détester. surtout quand elle entend les phrases qui suivent. parce que si le père du jeune homme avait mis ces doutes dans la tête d'Eli, elle se haïssait de ne pas avoir été capable de lui montrer à quel point toutes ses affirmations étaient ridiculement fausses. si tout ce qu'elle avait toujours voulu c'était l'aimer et le protéger. au fil de phrases qui s'alignent à la sortie de la bouche du mécano, elle se rend compte que c'était tout ce qu'il avait essayé de faire aussi. maladroitement surement. mais c'était ce qu'il avait tenter de faire, aussi maladroitement qu'elle.

touche le fond mais creuse encore. le voir pleurer. ça la tue intérieurement. y a tout son corps qui lui crie de le prendre dans ses bras. elle fait sans s'en rendre véritablement compte un pas en avant tandis qu'il continue ses explications. le tortionnaire est prison. il dit que c'est grace à elle, elle a du mal à y croire. elle fait un faible sourire quand il la remercie tandis que la fée culpabilité continue de lui ronger le cerveau. elle a du mal à tout digérer, la môme. du mal à passer à la suite, quand son cerveau est bougé sur tout ce qu'il a dit précédemment et auquel elle a pas pu répondre pour pas le couper. quand il se met à regarder le ciel, elle lui emboite le pas. ce ciel si familier vers lequel elle se tourne quand elle se sent seul, ce ciel qui lui avait apporté eli, pour le meilleur et pour le pire. ce ciel qui l'avait accompagné dans tant d'aventures bonnes comme mauvaises. « tu as d'autres questions? » elle cherche dans ses yeux bleus le courage de reprendre la parole. elle fait un autre pas vers lui, son regard fixé dans celui d'Eli, elle approche sa main infiniment doucement de la joue d'Eli, comme si elle avait peur de le toucher, pour lui laisser le temps de l'arrêter aussi si c'était ce qu'il voulait. elle la pose délicatement tel un papillon. « eli je… » voix qui tremble tandis que son corps tremble lui aussi comme une feuille, peut-être à cause de la fraicheur de la soirée au vu de la tenue légère dont l'avait affublée mara ou des émotions qui la tourmentaient.

« j'suis désolée… » qu'elle se répète, essayant de mettre en forme le tourbillon dans sa tête. « j'aurais du faire plus. » elle soupire. « j'aurais… je déteste l'idée que t'es pu pensé ça de toi une seule seconde. je déteste le fait de savoir que quelque chose en moi t'es fait pensé que tu avais des raisons de penser tout ça. tu… » elle a du mal à soutenir son regard, à pas fermer les yeux, miroir de son âme fracturée. « t'as été la meilleure chose qui me soit arrivé. tu es intelligent, tu es incroyablement beau. j'ai jamais eu besoin de ton argent. et je me fous complètement d'un monde où tu aurais pas ta place, mon monde c'est avec toi. » elle a pas réfléchi au temps de son verbe parce que c'est une vérité absolue pour elle ça l'a toujours été. « ma vie elle a pris son sens quand je te suis rentrée dedans sur cette balançoire. comme si tout ce qui allait pas dans ma vie était là pour m'amener à toi…  » elle le regarde avec tendresse, les yeux toujours embrumés, se mordant la lèvre pour qu'elle arrête de trembler. « t'es pas le gars qui fait du mal eli, c'est pas qui tu es. t'es le gars qui malgré les galères, dès le début, t'aurais pu m'agresser le premier soir, t'as du t'en rendre compte vite que j'étais qu'une petite bourgeoise qui aurait pas fait grand chose si tu l'avais fait. eli la première chose que tu m'as dite c'est t'sais que c'est pas safe dehors pour une fille comme toi à cet heure de la nuit, t'as jamais été comme lui. » elle aimerait qu'il se voit à travers ses yeux pour qu'il comprenne ce qu'elle lui dit malgré le flou de ses paroles brouillonnes. « s'il avait levé la main sur moi on aurait été deux contre lui et j'aurais fait appel aux meilleurs avocats de la planète pour être sure qu'il te fasse plus jamais de mal… j'aurais du le faire… j'suis désolée… j'aurais du te protéger… tu protégeais tout le monde mais y avait personne pour te protéger toi… j'suis désolée… » les larmes reviennent à gros bouillon lui nouer la gorge. « pour ce que ça vaut… j'suis si fière de toi que tu t'en sois sorti, j'suis désolée, j'aurais dû être là… » elle essaye d'effacer de son pouce les restes de larmes sur les joues du seul homme qu'elle a jamais aimé. « j't'ai jamais oublié non plus… au grand regret de mara qui a tenté de me caser avec tout cloverdale et les bourgades alentours à vrai dire… » elle renifle. « j'regarde encore les étoiles tu sais… quand j'me sens seule. ça me donne l'impression que t'es avec moi.. comme avant… » elle baisse la tête presque honteuse « t'es pas facile à oublier… » c'est tout ce qu'elle arrive à dire, elle espère que ça lui suffira pour le moment au moins.


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Eli James
cloverdale inhabitant
Eli James


listing des rps : 4/4 -
Under the stars w/ Baby
Intrigue blackout x Riley Hills w/ who it may concern
Long time no see w/ Emma
TBA w/ Mara
in cloverdale, since : 18/03/2020
letters : 139
multinick : Owen le trublion

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babeli - under the stars Empty
MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty4/4/2020, 19:58


Under the stars
How I wish, how I wish you were here. We're just two lost souls. Swimming in a fish bowl, Year after year, Running over the same old ground. What have we found? The same old fears. Wish you were here. Pink Floyd x Wish you were here


Avez-vous déjà ressenti cet étrange silence, calme qui suit une tempête ? Ce genre de silence lourd alors que vous vous demandez encore si c'est vraiment fini ? Si le soulagement que vous ressentez n'est pas un mensonge, qu'en fait, la tempête va repartir de plus belle pour faire voler en éclats ce qu'elle a épargné au tour précédent ? Well, c'est un peu ce que ressent Eli quand il finit par se taire. Il ne sait plus que penser ni que ressentir. Il est soulagé mais still on edge. Ses tristes vérités sont sorties. A mesure qu'il les a détaillées, il a vu à quel point elles atteignaient sa belle Baby. La même qui se donnait des airs intouchables et prête à affronter un inconnu dans une rue sombre quelques instants plus tôt. Son corps traduit son épuisement émotionnel, elle tremble, elle fuit son regard alors qu'il tente de maintenir le contact. Certainement pas pour la blesser un peu plus, seulement pour qu'elle voit qu'il ne ment pas. A une époque pas si lointaine, ils arrivaient à lire en l'autre sans avoir besoin de mots. Le mécanicien espérait qu'il restait encore un peu de ça. Il connaît ses faiblesses aussi, il sait que sa douleur et sa culpabilité se lisent sur lui avant de craquer à son tour. Il s'était fermement déterminé à ce qu'un jour il aille voir Baby pour lui livrer ces faits, il n'était pas préparé à le faire ainsi. Au détour de ce qui était encore qu'une promenade nocturne. Les phrases s'enchaînent, sans que le discours ne soit répété. Aurait-il eu l'occasion de le préparé, il n'aurait peut être pas été aussi franc et illustratif sur la nature de ses blessures. Le visage de Baby trahit le fait qu'elle s'imagine ce qu'il lui est arrivé. Il était clair que ce n'était pas ce qu'Eli voulait. Il voulait s'expliquer, pas lui coller des cauchemars pour les nuits à venir. La brune ne l'interrompt pas, il ne lui en laisse pas vraiment l'opportunité à vrai dire. A ce moment, Eli est comme un train qui arrive à grande vitesse vers un mur et dont le chauffeur a décidé trop tard d'actionner les freins. Il marque des pauses lorsqu'il en a besoin, mais ne s'arrête pas trop longtemps non plus. Le mécanicien a peur de ne plus être capable de contenir ses émotions s'il s'arrête plus longtemps. Les réactions de Baby ne font que percer un peu plus son cœur, il ne voulait pas de cela... Mais il n'avait pas le choix, la détruire un peu plus pour que son comportement soit expliqué, prenne un tant soit peu de sens. S'il y avait du sens à lui donner. Dommage collatéral, la voir s'effondrer un peu plus entretient ses larmes et sa culpabilité. Il n'était peut-être que bon à la détruire après tout ? Elle se plante les ongles dans le bras, refermant ses bras contre sa poitrine, comme pour se protéger de lui, de la douleur que son discours lui apporte. Eli espère que son regard traduit aussi à quel point il s'en veut de la malmener ainsi.

Et puis, il termine, confessant honteusement qu'il rêve encore d'un avenir avec elle, elle ne semble pas l'entendre, peut-être qu'il valait mieux, réflexion faite. Le mécano sait qu'elle pourrait encore lui dit d'aller se faire foutre, qu'elle n'en avait rien à faire et que ce n'était qu'un pauvre con. Derrière ses larmes, la colère pourrait revenir de plus belle et prendre le dessus. Ses confessions pourraient même la déclencher de nouveau. Les jeunes gens semblent tout deux sur un fil, à peine en équilibre. Mais Eli n'est pas un funambule, encore moins doué avec les mots, il espère fort ne pas mettre en péril l'équilibre précaire qui les fait encore tenir debout, à grand peine, mais encore debout. Il demande à Baby si elle veut d'autres explications, parce qu'il sait qu'elle doit en avoir... à sa place, il en aurait...

La réaction de la jeune femme le désarçonne. Elle s'était rapproché de lui lorsqu'il avait laisser tomber le masque, la voilà qu'elle se rapproche un peu plus.  Il n'avait pas bougé, ne voulant pas faire un pas de travers alors qu'il danse sur un fil. Dans un mouvement lent, la main de son ex amante s'élève, doucement. Eli comprend qu'elle lui laisse le temps de l'interrompre, de se mettre hors de portée d'elle. Eli se laisse faire. Au contraire, il lutte depuis de longues minutes pour ne pas la prendre dans ses bras, l'aider à tenir debout alors que ses paroles la blesse, l'aider à surmonter la vague d'émotion qui les traverse et se laisser envahir de la chaleur de leurs corps. Cette envie qui le prend aux tripes, cette envie qui vient de chaque fibre de son être, qui grandit à mesure qu'elle tremble et le fuit mais qu'il ne s'autorise pas à assouvir. Il n'en a pas le droit après ce qu'il lui a fait. Le brun veut la laisser le choix de faire le premier pas. Comme des années plus tôt lorsqu'elle l'avait embrassé à la dérobée avant de fuir à toutes jambes. Eli attend patiemment que la main de la jeune femme se pose sur sa joie, geste d'une douceur infinie et contact délicat.
Son contact lui avait tellement manqué, Eli ferme les yeux et soupire légèrement. Ce soupir traduit son soulagement, mais il ne veut pas se reposer sur des faux-espoirs, il sait que ce n'est pas fini. Il laisse l'instinct prendre le dessus alors qu'elle s'apprête à reprendre la parole, un courant de chaleur semble partir de sa joue pour l'envahir à son tour. Il esquisse un faible sourire et vient hocher la tête pour se lover dans la paume de la jeune femme. C'est pour lui, une manière comme une autre de montrer qu'il accepte son geste, mais qu'en plus, cela lui avait manqué. Terriblement.

Dans cet instant qui semble suspendu, la demoiselle Kinghorn vient reprendre la parole. Si Eli s'était imaginé la scène des milliers de fois, aucune des versions qu'il avait imaginées ne correspondait à ce qu'elle lui dit. Elle s'excuse. C'est le pompon sur la Garonne. C'est lui qui la jette comme une malpropre, sous couvert de bonnes intentions, certes. Et c'est elle qui s'excuse. Mais ce n'est pas si étonnant. Il la reconnaît bien là, Baby qui se donne corps et âme pour le réparer, Baby qui choisit de s'en prendre à elle même parce qu'elle aurait du en faire plus, parce qu'elle n'a pas été capable de lui prouver qu'il avait tort. Ce n'est pas le message qu'il avait voulu faire passer, mais c'était l'interprétation de celle qu'il aime. Il ne l'interrompt pas pour la corriger, il lui devait le même respect qu'elle avait eu pour lui. Elle poursuit, encore une fois, sa réponse, déroutante pour les commères qui les observent sûrement, ne l'étonne peu. A nouveau, elle choisit de voir le meilleur en lui, de le complimenter, de lui répéter qu'un monde sans lui ne l’intéresse pas. Que son monde c'est avec lui. C'est ? Au présent. Il sourit, avec tendresse et hoche la tête dans la main de la jeune femme. Tiquant au temps qu'elle emploie sans le commenter. Comme un drôle de jeu de mime, il se mord la lèvre alors que Baby fait de même. Les paroles de la jeune femme lui vont droit au cœur, il sait que c'est la femme de sa vie Baby, il s'en est bien rendu compte, mais ce qu'elle dit ne fait que conforter ses sentiments qui remontent, qui le frappent de plein fouet. Il doit encore plus lutter pour ne pas la serrer dans ses bras, lui dire qu'il n'y a jamais eu de monde sans lui, que lui aussi s'en fiche éperdument d'un monde sans elle, que sans elle la vie n'a pas de sens. Que tout ira bien, qu'il est là maintenant, sans les mauvais côtés. Elle l'achève véritablement en lui prouvant qu'il ne serait jamais devenu comme son père. Il se mord la lèvre, vu comme ça, c'est vrai que ça paraissait idiot. Encore une fois, la brune se flagelle parce qu'elle n'a pas été là pour le protéger. Elle pleure à nouveau, ça le tue à petit feu, ça l'étouffe. Muet, Eli ouvre sa veste pour aller chercher le mouchoir de Baby dans sa poche revolver. Il l'a toujours avec lui depuis qu'elle le lui a prêté, un prêt qui a tourné au don. "Tiens, un vieil ami..." est tout ce qu'il trouve à dire en tendant leur madeleine de Proust car il veut la laisser s'exprimer. Elle est loin d'avoir fini, le mécano le sent.
Elle se dit fière de lui. Pour ce que ça vaut... Ah si elle savait. Elle vient lui faire une des plus belles déclarations qu'elle lui ait jamais faite. Elle ne l'a pas oublié et les tentatives de sa meilleure amie pour la caser ont fait choux blanc. C'est peut être égoïste mais Eli en est content, il a peut être sa chance. " j'regarde encore les étoiles tu sais… quand j'me sens seule. ça me donne l'impression que t'es avec moi.. comme avant…" Eli fond, complètement. "t'es pas facile à oublier…". Dit elle, l'inoubliable Baby.

Heureusement que la jeune femme essuie le peu de larmes qui sont venu mourir sur ses joues parce qu'il doit faire appel à tout son courage pour ne pas repartir. Il est ému Eli, et c'est suffisamment rare pour être noté. Suffisamment rare parce qu'elle seule est capable de l'atteindre de la sorte. Il se racle la gorge pour reprendre la parole. Sa main vient, tout aussi doucement que Baby plus tôt, rejoindre celle de la jeune femme sur sa joue.
"Peut-être que ça te donne l'impression d'être avec moi parce qu'à quelques rues d'ici, tous les soirs, je regarde les étoiles aussi... comme avant... espérant que tu en fasses de même..." Il se mord un peu plus la lèvre avant de reprendre, il fallait bien vivre dangereusement. "Te savoir fière de moi, ça vaut plus que toutes les étoiles de l'Univers. Et j'aimerais tant mieux te faire comprendre que tu n'as pas à t'en vouloir..." Il fait une moue, réfléchissant sur les mots à utiliser. Son pouce fait des cercles sur la main de la jeune femme. "Tu n'étais peut être pas physiquement là, mais tu as été comme un phare dans la nuit pour guider un bateau de naufragé à bon port... A chaque moment difficile, j'ai pensé à toi pour me rappeler que c'était pour toi aussi que je voulais m'en sortir... pour pouvoir te revenir... Tu ne dois pas t'en vouloir, d'accord ? JE suis le seul à blâmer, je ne t'ai pas laissée entrer dans cette partie de ma vie, c'était peut être une erreur mais tu ne peux pas te flageller pour les erreurs que j'ai commises" Un faible sourire se dessine sur son visage, il ne sait pas comment Baby fait mais son contact l'apaise, comme il l'a toujours fait. Voire même, elle arrive à lui faire faire de l'autodérision, c'était nouveau. " Tu vois toujours le meilleur des gens mais tu n'appliques pas cette règle à ta propre personne et tu oublies que tu es parfaite. Même si je l'avais voulu, tu aurais été impossible à oublier. Et vu mon expertise dans le domaine, je n'ai jamais été aussi heureux que recevoir ton coup de balançoire. " Puisqu'il en était là, autant pousser la chance jusqu'au bout. Il ne se savait pas joueur, le Eli. "Mon monde à moi c'est toi, et il n'y a ni intérêt ni bonheur à chercher ailleurs." ce bon vieil accent new yorkais perce la tendresse des mots. Il ouvre son bras libre, prêt à l'envelopper de son corps, mais seulement si elle le veut. Il la regarde, presque suppliant : "Tu viens par là ?" Il se stoppe dans l'élan et cherche à cacher l'insécurité que la situation lui confère : "Tu as sûrement mieux à faire à la fête de Mara, mais on peut continuer cette discussion en allant regarder les étoiles depuis la plage si tu veux. Il y aurait moins de pollution lumineuse." Live fast, die young qu'ils disaient. Eli reste suspendu au moindre geste de Baby, tout son espoir lui permet encore de tenir debout. Il ne sait absolument pas quelle va être la réaction de la jeune femme, cela l'inquiète, mais tout ce qui l'importe c'est qu'elle choisisse, car il ne veut rien lui imposer, pas après ce qu'il lui a fait.

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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty21/4/2020, 03:30


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ft. @eli james elle avait jamais réussi à le détester baby son eli. elle l'avait jamais détesté comme elle aurait probablement du. mara le détestait pour deux, sûrement. elle. elle avait juste été dévasté. quand il lui avait dit qu'il en aimait une autre. elle avait pas eu la crise de colère et de flot d'insulte qu'on pourrait croire. elle avait juste appelé mara en skype en pleurs en bégayant en s'étouffant dans ses sanglots, il en aime une autre. mara s'était chargé des insultes et menaces de mort. baby elle s'était juste effondrée, engloutie par les voix dans sa tête qui lui disait qu'elle avait jamais été assez bien que si elle avait été plus ci ou ça, moins ci ou ça… elle a jamais réussi à lui en vouloir. elle avait toujours voulu que son bonheur à eli. elle voulait juste que le sourire qu'il lui décrochait parfois soit imprimé de façon plus permanente sur son visage, elle était juste brisé qu'elle ne soit pas "ça" pour lui.
elle avait essayé de feindre la colère quand elle l'a vu. mécanisme de défense copier coller de film sans saveur et sans profondeur. feindre la colère pour pas montrer la douleur, elle bien réelle.
et quand il s'explique… mara lui aurait probablement hurlé dessus et dit que c'était pas une raison ou alors elle lui aurait coupé la parole dès le debut en mode "on veut pas de tes excuses casse toi tu la mérite pas." mara la force que baby a jamais eu. mais elle. elle est resté silencieuse. elle est resté immobile alors qu'à chaque mot qu'il prononçait elle avait envie de se précipiter dans ses bras pour plus le lâcher, lui servir de bouclier humain. prendre les coups à sa place. prendre sa douleur, sa peine. un peu plus un peu moins à rajouter à la sienne who's counting. la colère qu'elle avait pas ressenti envers le mécano en venait à lui bruler les veines. contre le père de celui-ci. plus il parlait, plus elle souffrait. plus elle avait envie de hurler et plus les larmes s'accumulaient sur ses joues.
elle a pas besoin de le regarder pour savoir qu'il lui dit la vérité. elle le regarde pas parce que le ton de sa voix lui dit tout ce qu'elle a à savoir et qu'elle a pas envie qu'il la voix faible. parce que dans sa tête c'est cette faiblesse qui a fait qu'il est parti. pour la protéger parce qu'elle est faible.
elle arrive pas à gérer tout ça baby. petite enveloppe de papier fragile qu'elle égratigne de ses ongles si parfaitement manucurés. comme si planté ses ongles dans la chair de son bras allait aider à faire descendre le feu qui coulent dans ses veines. vainement.
elle arrive pas à gérer.
c'est pas une violente. loin de la même. baby c'est un peu la douceur incarnée, la photo que tu vois à coté du mot dans le dico, la seule meuf qui a pas détesté la femme dont l'amour de sa vie était tombé amoureux, cette baby là pourtant avait actuellement des envies de meurtre et arriver presque à se persuader, avec toutes les séries policières qu'elle regarde plus l'argent dont elle dispose, qu'elle arriverait à s'en sortir sans rien.
tout pour le protéger et le savoir en sécurité.

« J'ai encore ces rêves fous, ces rêves d'enfant qu'il y ait encore un espoir pour nous. Que nos étoiles brillent encore un peu dans le ciel. Mais je comprendrais qu'il soit trop tard, comme lorsque leur lumière nous parvient. » apaise un peu sa tempête intérieure, les étoiles aident, familières, vieilles compagnes de solitude. la voix douce d'Eli l'invite machinalement à se rapprocher, doucement. comme un animal qui se laisse doucement apprivoisé ou ré-apprivoisé en l'occurence. qui sait pas trop où il en ait mais que la curiosité et surtout le besoin de cette affection familière attire irrémédiablement. elle a pas de question qui lui viennent. elle comprend. mais surtout, elle s'en veut à elle même. s'en veut d'y avoir cru. elle savait qu'eli c'était pas ce genre de gars. elle savait qu'il y avait d'autres choses qui allaient pas. savait qu'au fond ça avait pas réellement de sens. mais ses insécurités y avait cru, avait plongé sur l'occasion, plongé pour donner raison à ses parents sur le fait qu'elle serait jamais vraiment à sa place nulle part, plonger avec les voix dans sa tête qui lui répétait que c'était trop beau pour être vrai, qu'elle était trop heureuse pour que ça dure, qu'un gars comme lui voudrait jamais d'une fille banale comme elle.

difficile de savoir qui des deux apprivoisent l'autre tandis qu'elle approche doucement sa main de la joue du mécano. doucement pour se laisser le temps de se préparer au contact qui lui avait tant manque. pour lui laisser le temps de se reculer si c'était ce qu'il souhaitait. doucement pour éviter les mouvements brusques qui pourrait lui rappeler de mauvais souvenirs loin de l'intention qu'elle avait. elle essaye d'y aller doucement pour éviter de replonger tête la première comme si rien ne s'était passé. elle prend ses précautions pour essayer de se protéger parce que si ça devait mal se passer, dans l'état où elle est, elle sait pas si elle s'en remettrait.
elle pose sa main sur sa joue et elle a l'impression d'être l'enfant qu'elle était à l'époque. son coeur se brise pour la môme qu'elle était. les mômes qu'ils étaient. innocents et qui méritaient mieux. quand il ferme les yeux et soupire légèrement, son coeur se fend. elle se demande comment la personne qui a fait un homme aussi doux a pu lui infliger autant d'atrocité. comment pouvait-on, sans remord, lui faire du mal, face à un tel visage. encore des larmes qui coulent sur ses joues et viennent faire scintiller ses yeux dans les lumières blafardes des lampadaires qui assistent à cette réunion impromptue. quand il se blottit contre sa paume elle doit resister à ses tripes qui veulent lui dire qu'elle l'aime et qu'il lui a manqué. elle espère qu'il peut le lire dans ses yeux, dans ses gestes ce qu'elle ne s'autorise pour le moment pas à annoncer à haute voix, parce qu'elle a d'autre chose à dire d'abord.

des excuses à faire. des sentiments non enrobés dans du papier cadeau, désordonnés à énoncer. qu'il a peut-être besoin d'entendre, qu'elle a pour sur besoin de dire. pour éponger la culpabilité du brun avec la sienne. il a assez souffert. il a fait de son mieux. elle a pas fait assez. elle voudrait le soulager comme elle a pas pu le faire ces dernières années. elle essaye de lui transmettre, ne serait-ce qu'un millième du bien qu'elle pense de lui qui a jamais changé peu importe les circonstances, peu importe le temps qui a passé. elle veut que ce soit pour lui comme ça l'a toujours été pour elle, une vérité absolue, indéboulonnable. pourtant quelque part elle sait que ses mots sont probablement pas assez comme ils ne l'étaient pas à l'époque. souffrir elle peut encaisser. elle a encaissé beaucoup. elle s'est désensibilisé beaucoup, déconnectée de ses sentiments pour continuer d'avancer comme on l'attendait d'elle. mais savoir qu'il a souffert et qu'elle a été impuissante, qu'elle est impuissante, ça lui fait plus mal que n'importe quel coup bas qu'elle a pu prendre. elle pleure tout ce qu'elle peut tout ce qu'elle a gardé au fond d'elle pour pas s'effondrer, elle le lâche comme si elle se sentait enfin suffisamment en sécurité pour se débarrasser du poids sur sa poitrine qu'elle traine depuis trop longtemps.

« Tiens, un vieil ami... » elle baisse les yeux sur le mouchoir avec ses initiales brodés. ça la fait encore un peu plus pleurer «  tu l'as toujours… » qu'elle souffle, comme surprise une nouvelle fois des détails qui prouvent qu'elle est toujours encore un peu dans sa vie, qu'elle a eu un impact, même s'il le dit, ça lui prouve, après sa date d'anniversaire en guise de mot de passe de téléphone, elle qui se pensait insignifiante et oubliable, se rend compte que, à ses yeux au moins, elle ne l'ait pas, pas totalement du moins. elle fait un léger sourire à attrapant le bout de tissu qui au fil des ans en a connu de toutes les couleurs. elle essuie un peu ses larmes, tentative pas forcement des plus fructueuses tandis qu'elle continue son discours. lui laissant tout un tas de phrases qui disent je t'aime toujours sans le dire. je suis fière de fois. je regarde encore les étoiles. t'es pas facile à oublier. plus facile à lancer qu'un je t'aime trop risqué. même si elle le pense. elle le ressent avec toutes les fibres de son corps. mais c'est des mots qu'elle a pas prononcé depuis longtemps et qui, par le passé, ne lui ont pas forcément porté bonheur. mais au fond d'elle, elle sait qu'ils parlent la même langue et que par conséquent, il le sait et elle espère qu'il sera suffisamment patient pour attendre qu'elle les prononce à nouveau.

elle a toujours la tête baissé quand elle sent la main du mécano se posait doucement sur la sienne toujours posé sur sa joue comme si elle avait besoin de cette connexion, de ce lien physique pour ne pas flancher. comme si elle avait peur qu'il s'évanouisse et disparaisse si elle venait à enlever sa main. il pose sa main sur la sienne, et pour beaucoup ça serait pas grand chose. un geste insignifiant, mais ça lui réchauffe jusqu'au plus profond de son coeur. enlève un peu de sa peine et du poids qu'elle se force à porter. « Peut-être que ça te donne l'impression d'être avec moi parce qu'à quelques rues d'ici, tous les soirs, je regarde les étoiles aussi... comme avant... espérant que tu en fasses de même... » elle penche la tête sur le coté. «  tu aurais pu venir me voir plus tôt j'aurais été là… » aucun reproche dans sa voix. il aurait pu, pas il aurait du. aucun sentiment négatif dans cette phrase, juste un soupçon de regret de ne pas l'avoir retrouver plus tôt même si maintenant c'est tout aussi bien. le hasard doit faire bien les choses, ça a toujours été un peu leur fil rouge, le hasard. « Te savoir fière de moi, ça vaut plus que toutes les étoiles de l'Univers. Et j'aimerais tant mieux te faire comprendre que tu n'as pas à t'en vouloir... » elle secoue légèrement la tête en haussant les épaules, elle sait qu'il y aura toujours une partie d'elle qui s'en voudra comme il y aura toujours une partie de lui qui s'en voudra. au final, c'était comme ça. il y avait rien qu'ils puissent faire qui changerait le passer et cette culpabilité ils faudraient qu'ils apprennent à vivre avec… les caresses d'éli sur sa main lui font un bien fou, tel un massage pour l'âme dont elle aurait jamais entendu parler qui arrivait à calmer tout ce qu'il se passait en elle.  « Tu n'étais peut être pas physiquement là, mais tu as été comme un phare dans la nuit pour guider un bateau de naufragé à bon port... A chaque moment difficile, j'ai pensé à toi pour me rappeler que c'était pour toi aussi que je voulais m'en sortir... pour pouvoir te revenir... Tu ne dois pas t'en vouloir, d'accord ? JE suis le seul à blâmer, je ne t'ai pas laissée entrer dans cette partie de ma vie, c'était peut être une erreur mais tu ne peux pas te flageller pour les erreurs que j'ai commises » elle le regarde dans les yeux en laissant son pouce caressée doucement la joue encore humide du mécano «  je crois… » elle marque une pause pour chercher ses mots, plus sereinement que précédemment, s'apaisant peu à peu au contact de l'homme qui lui avait tant manqué «  je crois que tu as fait du mieux que tu pouvais au vu de tes circonstances… et que » elle grimace «  c'est probablement ce que j'ai fait aussi… » essayant, pour lui de faire taire la culpabilité qu'elle ressentait «  et que le seul vrai responsable de tout ça est en prison. » elle essayait de s'autoriser la même compassion qu'elle accordait au mécano et de se mettre dans un état d'esprit qui l'aiderait, les aiderait, à aller de l'avant. «  Tu vois toujours le meilleur des gens mais tu n'appliques pas cette règle à ta propre personne et tu oublies que tu es parfaite. Même si je l'avais voulu, tu aurais été impossible à oublier. Et vu mon expertise dans le domaine, je n'ai jamais été aussi heureux que recevoir ton coup de balançoire. » elle fronce le nez, petit regard malicieux avant de dire avec une fausse arrogance «  j'suis la meilleure sur le marché du coup de balançoire que veux-tu? » elle se risque à une pointe d'humour pour emboiter le pas à eli. « Mon monde à moi c'est toi, et il n'y a ni intérêt ni bonheur à chercher ailleurs. » elle sent son coeur faire des bulles, des feux d'artifice à paillettes et toute la panoplie, le rose lui monte au joue tandis que toute ce qu'elle a envie c'est d'aller se blottir sans ses bras, son endroit préféré au monde. il semble avoir la même idée tandis qu'il ouvre son bras libre pour qu'elle vienne s'y nicher. «  tu viens par là ? » elle allait hocher la tête et s'exécuter quand il reprend la parole « Tu as sûrement mieux à faire à la fête de Mara, mais on peut continuer cette discussion en allant regarder les étoiles depuis la plage si tu veux. Il y aurait moins de pollution lumineuse. » elle regarde sa villa qui lui semble si lointaine et secoue la tête en reportant son attention sur eli «  mara se débrouillera encore très bien sans moi encore un peu… » avant de combler la distance qui la sépare du bras libre d'eli posant sa joue contre son torse en fermant les yeux. « on peut rester un peu comme ça avant… juste un peu… s'il te plait…. » elle était trop bien. elle avait trop peur que ça se termine. prise par une nouvelle vague de larmes un peu inexplicable. le genre qui arrive quand tu te retiens de pleurer pendant un moment et qu'on vient te caresser le dos en te demandant si ça va et que t'arrive plus à retenir. les larmes de tu m'as manqué me laisse plus je t'en supplie. elle reste quelques instants blottie contre lui à laisser couler ses larmes avant de poser sa main dans celle du mécano, essuyant son visage de l'autre. «  allons-y » en se dirigeant vers la plage, ôtant les instruments de torture qui lui servent de chaussures pour planter ses orteils dans le sable froid, une fois pas trop mal avancé, ils s'allongent sur le sable, les yeux tournés vers les étoiles. «  tu m'as manqué… » dans un souffle les yeux rivés sur la voute céleste, plus facile à avouer sans le regarder.


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Eli James
cloverdale inhabitant
Eli James


listing des rps : 4/4 -
Under the stars w/ Baby
Intrigue blackout x Riley Hills w/ who it may concern
Long time no see w/ Emma
TBA w/ Mara
in cloverdale, since : 18/03/2020
letters : 139
multinick : Owen le trublion

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disponibilité rp: Sold out (0/4)

babeli - under the stars Empty
MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty25/4/2020, 18:04


Under the stars
How would you feel, if I told you I loved you ? It's just something that I want to do. I'll be taking my time, spending my life. Falling deeper in love with you. So tell me that you love me too Ed Sheeran x How would you feel ?


Il existe des milliers de façon de se dire je t'aime sans se le dire. C'est un peu ce que sont en train de démontrer ces deux jeunes gens dans cette rue de California Bay, certainement sous le regard de quelques commères. Ces dernières ne peuvent pas vraiment comprendre leur langage à eux, gravé près de huit années auparavant au rythme des nuits passées aux lumières des étoiles. Autant d'années où ils ne l'ont pas utilisé et pourtant. S'il faisait plein jour, peut-être même qu'ils n'auraient pas besoin de se parler... Des gestes d'une infinie douceur, des paroles et des détails que seuls eux peuvent comprendre montrent à quel point ils s'aiment, ils se sont tant aimé et préfigurent qu'ils s'aimeront encore quelques temps si ce n'est à jamais. Le grain de sable dans cette machine infernale, c'est que ni l'un ni l'autre ne peut se voir avec les yeux de l'autre. Ce serait tellement plus facile pour eux si cela était possible. Si facile alors de comprendre la position de l'autre, le cœur de ses pensées, la profondeur de ses sentiments et la véracité de ses propos. Ils se surprennent encore : elle le surprend en lui posant la main sur sa joue alors qu'il s'attend à une gifle méritée, il la surprend en lui tendant le mouchoir qu'elle lui avait prêté le jour de leur rencontre. Comme si cela était impossible et impensable que l'une aie encore de la tendresse pour lui malgré le mal qu'il lui a fait et que l'autre aie conservé ce que beaucoup considéreraient comme un vulgaire bout de tissu. Mais ce n'est pas n'importe quel bout de tissu pour lui, c'est là qu'est la différence. Au fil des confessions et des pas fait chacun vers l'autre, ils se ré-apprivoisent, nul besoin de presser les choses, ils ont tous les deux besoin de temps pour réparer et guérir. That's a lot to take in. Ils se démontrent aussi tour à tour combien l'autre avait tort, qu'ils auraient pu traverser cet épreuve différemment. Enfin, ils essaient, mais il savent qu'il leur faudra du temps pour y croire. C'était certain qu'ils auraient pu faire différemment, mais on ne pouvait pas refaire le passé. Il faudrait faire avec, pas à pas, se réapproprier ce qui nous appartient. Reconstruire. Se reconstruire. Ensemble. Seemed like a good plan for him.

"Tu l'as encore", murmure étouffé de larmes qui défilent de plus belle sur les joues de la jeune femme. Il hoche la tête. Bah ouais, il ne l'avait pas jeté, il n'avait pas effacé la jeune femme de sa vie non plus, contrairement à ses prétentions. Il n'aurait pas pu, même s'il avait voulu. Certains parlent de coup de foudre, pour lui ça a été un coup de balançoire. Il était piqué et il l'est toujours Eli. Il n'a pas besoin de s'en convaincre. A partir du moment où il avait perçu sa silhouette, son rythme cardiaque s'était accéléré, insufflant dans ses veines une vie qui l'avait quittée lorsqu'il l'avait quittée elle. Baby Kinghorn. Il savait bien qu'il n'était pas l'heure des grandes déclarations d'amour, déjà fallait-il encore qu'elle ne l'envoie pas sur les roses. Mais sans mots, il lui faisait un tas de petites déclarations, avec des intentions aussi, il lui montrait que ses sentiments étaient bien là. Sans jamais prononcer ces trois mots là, si simples et pourtant si déplacés à ce moment. Tour à tour aussi, ils se sont accordé un temps de parole. "Tu aurais pu venir me voir plus tôt" pas de reproche mais du regret dans la voix de la jeune femme. Oui peut-être qu'il aurait pu, si le mécano avait été courageux. "Tu peux être impressionnante Baby Kinghorn, don't you know that ?" répond-il avec douceur, admettant implicitement sa faiblesse en appuyant sur sa force à elle. Bien sûr que non, elle ne le sait pas, car ce n'est pas sa personnalité et les actes du jeune homme lui a aussi fait perdre de la confiance en elle. Pas besoin d'être devin, le mécanicien le sait. Il hausse les épaules, faisant mine de ne pas attendre de réponse.

Eli essaie aussi de la convaincre de ne pas se blâmer pour ses erreurs à lui, il avait appris à vivre avec, mais cela était trop frais pour elle. Elle s'en voudrait quand même, même si elle ne le dit pas comme ça. Elle conclut le trouble sujet de discussion ainsi, Eli lui en est reconnaissant. Si cela fait beaucoup à digérer pour elle, ça en a fait beaucoup à débiter pour lui. Il a rarement parlé aussi longtemps de son traumatisme, même en thérapie le mécanicien a plus souvent évoqué ces choses par des bribes, des fragments d'histoires, qui au fil des séances tissaient son histoire. Et puis, finalement, voila que le flot des mots se tarit, ne suffit plus à les faire tenir debout, comme des équilibristes sur un fil. Il semblerait que le maigre contact physique qu'ils échangent leur donne encore un peu de force à tous les deux. Une drôle d'énergie crépite autour de la main de la jeune femme, dans la joue d'Eli et dans sa main qui s'est posée à son tour sur celle de Baby. Une nouveau souffle de vie qui court sur lui, qui lui donne l'envie de tester l'autodérision. Sa belle fait une grimace avant de le suivre dans l'esprit. Cela le fait sourire d'un sourire authentique. "je suis la meilleure sur le marché du coup de balançoire que veux-tu ?" Il étouffe un petit rire même. "Sans aucun doute" qu'il répond. Et puis, vas y donc qu'il repart de plus belle dans des propos audacieux, confessant qu'il l'aime encore. Toujours sans lui prononcer ces trois mots là. C'est toujours trop tôt pour ça. Par contre, il s'autorise à l'inviter dans ses bras pour un câlin qu'elle semble vouloir autant que lui. Une étreinte salvatrice pour la frêle Baby qui peine à tenir debout du point de vue d'Eli. Mais ces insécurités reprennent le dessus alors qu'il lui demandant si elle veut aller voir les étoiles avec lui, présupposant qu'elle à mieux à faire avec sa meilleure amie. Ah oui, elle, Mara, Eli ne la connaissait pas beaucoup en dehors de quelques séances de skype de l'époque, mais si ses souvenirs sont bons, un sale quart d'heure allait l'attendre lorsque les retrouvailles des deux amants lui arrivera aux oreilles. De ce qu'il se souvient, Mara c'est comme une louve, une main de fer dans un gant de velours, qui protège les gens qu'elle aime à tout prix. Cela faisait aucun doute qu'elle aime énormément Baby. Hum, le mécano n'était pas pressé de la croiser. Ses pensées divergent vers la meilleure amie de sa belle, mais elle ne laisse pas le temps de diverger longtemps. "mara se débrouillera encore très bien sans moi encore un peu…" interrompt ses divagations et sentir Baby se blottir dans ses bras le ramène sur terre. Elle se laisse aller là, les yeux fermés dans son ancien refuge. "on peut rester un peu comme ça avant… juste un peu… s'il te plait…" Il ne tarde pas à répondre, comme une évidence : "Aussi longtemps que tu veux." as simple as that. Il sent d'abord la chaleur entre leurs corps s'échanger puis son t-shirt s'imprégner de ses larmes. That's definitively a lot to take in Il resserre un peu son étreinte, continue à caresser la main de la jeune femme sur sa joue d'une main et de l'autre, il entreprend de caresser son dos. Sans mot d'abord, il pose un baiser dans les cheveux de Baby. Il se sent désolé de la mettre dans cet état mais il lui laisse l'espace dont elle a besoin. Il ne pipe pas un mot d'abord, lui signifiant que Baby peut se laisser aller, qu'elle n'a plus à se retenir. Puis, le mécanicien glisse quelques mots, comme pour la bercer un peu, tout doucement : "Sshh...it's gonna be okay..." qu'il essaie de l'apaiser en murmurant à son oreille "we're going to be alright..." et peut être que pour la première fois depuis des années, Eli y croit vraiment et qu'il a confiance.

Finalement, elle se reprend, essuie ses larmes et lui prend farouchement la main : "allons y" Et bien allons y alors, Eli lui emboîte le pas jusqu'à la plage non loin de là. Il arque un sourcil en la voyant planter ses talons hauts dans le sable, se demandant comment elle pouvait faire pour tenir là-dessus... dans le sable. Cela ne semble pas l'ébranler à Baby de marcher en talons hauts dans le sable alors Eli ne dit rien. Ils finissent pas s'allonger dans le sable. Un petit silence s'installe entre eux, mais c'est un silence agréable, réconfortant et familier. Ce silence ne dure pas et Baby le fend d'un "Tu m'as manqué..." qui perce le cœur du mécanicien, la culpabilité resterait encore un moment malgré la douceur de la déclaration. Il tourne la tête vers elle, fixée dans l'infinité du ciel, pour répondre de sa voix grave : "Toi aussi tu m'as manquée..." L'enfant qui sommeille en Eli semble se réveiller alors qu'il porte sa main au dessus de Baby, le petit doigt en l'air : "Je suis là maintenant, je ne te lâche plus, je ne partirai plus, pinky promise ?" qu'il l'interroge, la détermination dans la voix mais le ton presque suppliant. Si Baby prend la peine de se tourner vers lui, elle devrait pouvoir voir l'espoir scintiller dans ses yeux. Il semblerait qu'il continue de l'aimer comme un enfant, un enfant qui a pris de la bouteille et qui a fait la paix avec son passé, dans une meilleure version de lui-même, c'est tout ce qu'il espère. Il se recouche dans le sable, laisse son esprit vagabonder parmi les étoiles en silence. Et puis, sans qu'il ne réfléchisse, son cerveau fonctionnant plus vite que prévu, il enchaîne les signes : un doigt pointé sur son torse, ses poings se ferment et ses bras se placent en croix devant son torse, devant son cœur, et enfin il dirige une paume de main vers Baby à côté de lui. I.Love.You. Puis il réalise qu'il s'est laissé avoir, qu'il a baissé la garde. C'est comme si toute la chaleur qu'il a emmagasiné plus tôt se concentre sur ses joues. Meh, on est dans le noir, Baby n'y verra que du feu. Il tortille sur place, gêné. Heureusement, il a pas traduit à haute voix. Avec un peu de chance, elle n'a pas remarqué ou au pire, elle sait même pas ce qu'il a voulu dire. Il se racle la gorge, essayant de noyer le poisson : "ça va, tu n'as pas froid ?" C'est tout à fait ce qu'il a signé. Oui, oui, oui. "Tu peux prendre ma veste sinon..." C'est la première fois de la soirée qu'il fait mine de relever la tenue, légère et court vêtue de Baby. Non pas qu'il ne l'avait pas notée auparavant. Il essaie de la divertir de ses signes. Peut-être bien que ça suffirait, peut-être pas. Et peut être qu'elle a déjà vu cet enchaînement dans un film romantique à la con quelconque et qu'elle sait ce qu'il a voulu dire. C'est pas comme s'il était en mesure de le déterminer alors, il joue la carte de la prévenance et se noie dans la galanterie... A défaut de noyer le poisson, il se noie lui-même. Douce ironie du sort d'une nuit à la belle étoile.  

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MessageSujet: Re: babeli - under the stars   babeli - under the stars Empty5/6/2020, 03:37


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ft. @eli james
different eyes see different things.
les yeux d'eli ne voyaient que sa propre culpabilité. ne voyaient que les larmes qui coulait sur les joues de celle qu'il avait aimé qui reflétaient les lumières blafardes du quartier tel un highlighter bon marché. ils ne semblaient voir que le mal qu'il lui avait fait, voir que les traits de la jeune femme qui se déchire cruel miroir de son âme. si seulement ils avaient pu voir ce que baby avait toujours vu en lui. ils n'en seraient pas là.  - - les yeux de baby ne voyaient que le temps perdu. ces années qu'elle a passé à exister sans vivre, parce qu'elle avait perdu sa boussole, son compas, son phare qui lui disait sans le savoir, c'est bon tu peux avancer j'suis là, je t'accompagne, t'es dans la bonne direction. j'suis là je te lâche pas. regarde autour de toi comme le monde est beau. j'suis là, ne t'en fais pas. elle ne voyait que l'absence. le fait qu'elle n'est pas été là pour tout ça. pour lui rappeler qui il était et pourquoi ça irait. elle croyait en beaucoup de chose la môme, mais plus que tout au monde, elle croyait en lui. aveuglément. toujours. quand il disait quelque chose, elle le croyait. comme elle avait cru quand il avait dit qu'il en aimait une autre. elle avait su quand il lui avait tout expliqué que c'était la vérité. elle avait toujours su, vu qu'il avait un bon coeur, que c'était foncièrement quelqu'un de bien, sur qui elle pouvait compter, since day one. elle avait toujours cru en lui et au final, ses explications prenaient tout leur sens, il avait toujours voulu la protéger, toujours essayé de faire au mieux, ça avait bien plus de sens que la théorie de la tromperie. elle se sent même bête d'y avoir cru un jour. - -  les yeux des commères du quartier qui pointent le nez dehors dès que le moindre bruit se fait entendre comme si la vie n'était qu'une énième télérealité au script mal écrit ne voyaient qu'un homme pas d'ici, à l'accent d'ailleurs, qui fait ressortir l'accent new yorkais de la voisine discrète dont on ne connait l'existence que parce qu'elle est dans l'ombre de celle avec qui elle vit. elles se demandent qui c'est et dans quelle affaire sordide peut bien tremper cette fille trop discrète pour être honnête. elle est trop bien pour lui, il est trop beau pour elle. qu'est-ce qu'il se passe, pourquoi elle arrête pas de chouiner celle là, devrait-on l'aider? - -  les yeux de mara quand elle apprendrait qu'il est de retour se teinterait surement d'une noirceur bien particulière. elle sait que baby est pas à même de se protéger. elle sait que sa meilleure amie a le coeur trop tendre pour le faire mariner et ne pas lui pardonner à la seconde où il revient. parce qu'elle sait qu'elle ne l'a jamais oublié, même si elle le dit pas par pudeur, mara elle a pas besoin que baby mette les mots pour savoir que pour baby ça sera toujours eli. et c'est pour ça que si baby y voit pas claire, elle elle aura le regard aiguisé prête à bondir s'il fait un faux pas.

les yeux de baby qui se posent sur le mouchoir et ce qu'il représente, pour elle, pour eux. son cerveau qui tourbillonne, cherche à s'accrocher à quelque chose faute de pouvoir physiquement le faire. qui essaye de recréer une réalité moins douloureuse où les choses se seraient passé autrement. en vain. elle aimerait pouvoir arrêter de penser trop. aux what if's? aux et maintenant? « Tu peux être impressionnante Baby Kinghorn, don't you know that ? » la voix douce comme un câlin après une longue journée. c'est un peu ça, au fond. elle retrouve son chez elle, après une trop longue journée qui a duré des années. épuisement émotionnel extrême, surement autant infligé à ce niveau là. beaucoup aurait abandonné. aurait pleurer un peu, et puis serait passé à la phase colère. aurait fait leur deuil, sainement. mais pas baby. baby qui veut croire aux grandes histoires, aux contes dé fée, aux et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant. princesse de son propre conte dont elle ne voyait jamais venir la fin. « c'est à cause de mes muscles c'est ça? » flexing her no existant muscles. pointe d'humour, comment prendre un compliment aussi fort et auquel elle ne croit pas, au fond d'elle. elle croit qu'il le pense sincèrement mais, elle ne voit pas tout ça en elle, vous comprenez? il s'attendait sûrement à ce genre de réponse venant d'elle de toute façon, il la connaissait. déjà à l'époque, quand ils lui faisaient des compliments, elle laissait échapper un rire cristallin, un petit mais oui c'est ça et un baiser pour le faire taire surement pour pas qu'il en rajoute et qu'elle rougisse à vouloir s'en rouler par terre à pas savoir quoi faire de sa personne.

la solution du baiser n'étant de toute évidence pas en option actuellement. - - même si de toute évidence ils s'aimaient toujours tous les deux. aucun des deux n'étaient encore quite there just yet. pourtant dans les films à l'eau de rose, on aurait déjà eu la grande scène du baiser, tout est bien qui finit bien, il s'est excusé, elle aussi, ils s'aiment, ils s'embrassent, fondu au noir, the end. dans la vraie vie, leur vie, c'était pas aussi simple et puis, y avait pas de temps impartis, pas de ménagère devant leurs écrans qui attendent la fin du film avant de devoir aller chercher les mômes à l'école. juste des commères qui essayent de comprendre ce qu'il se passe. - - alors elle continue sur l'humour. la fausse vanité et auto congratulation. mais ça fait échappé un rire au mécano et ça a le don de faire fondre le petit coeur déjà bien maltraité de la kinghorn. ça lui avait manqué. c'était rare un rire d'eli. elle était toujours la plus fière quand elle arrivait à le faire rire. c'était presque magique. c'était probablement son son préféré dans tout l'univers. mieux que le bruit des vagues pour l'apaiser. du bonheur en barre vendu sans prescription. un sourire au milieu des larmes pour baby. quand il lui propose de la prendre dans ses bras, elle n'attendait que ça, même si sa pudeur ne la laisserait jamais l'avouer, petite bestiole encore blessée qui essaye tant bien que mal de se remettre sur pattes à pas envie de foncer à mille à l'heure contre un mur de brique, v'voyez? elle sait qu'à un moment il devra partir, ils devront se séparer elle devrait retourner à la fête et aller dormir dans son lit sans eli, parce que c'est trop tot, parce qu'elle saurait pas expliquer à mara tout ça. elle savait tout ça et ça l'effrayait, alors à la seconde où la peau de sa joue touche le tissu du t-shirt du mécano, à la seconde où ses narines s'imprègnent de son odeur toute particulière qui la ramène longtemps en arrière, elle est frappé une nouvelle fois de plein fouet par tout un tas d'émotion trop compliqué à gérer ou à formuler avec des mots, elle lui demande juste de rester un peu comme ça, parce qu'elle en a besoin tout simplement. « aussi longtemps que tu veux. » elle se laisse aller à son flot de larmes et d'interrogations, à la peur qui lui prend les tripes. la peur de le perdre à nouveau. la peur que quand elle rentrerait chez elle ce soir, qu'elle finirait par s'endormir passablement épuisée par les événements de se réveiller le lendemain et que rien n'ait changé, qu'elle soit toujours seule et qu'elle le revoit plus. elle savait que le réveil serait difficile parce qu'il serait pas là alors que tous ses sentiments sont revenus à la surface. la sensation si agréable d'être dans ses bras, quand elle s'envolerait à nouveau, elle était pas sûre de s'en sortir. et elle avait pas envie d'avoir à expliquer à mara ce qu'il se passait. peur du jugement sûrement. bêtement. parce que mara c'est pas ses parents. elle la jugera pas, elle veut juste son bonheur et si elle savait qu'eli s'était ce qu'il fallait à baby alors elle la jugerait pas. mais le cerveau de baby travaillait actuellement activement contre elle et ces lignes étaient on ne peut plus floues, et c'était la peur qui l'emportait, alors elle se blottissait, aussi longtemps que possible dans les bras d'Eli, en espérant que la magie opérerait et qu'elle finirait par s'apaiser. elle fermait les yeux, cherchant le réconfort dans ses sensations familières, comme si elle essayait de faire abstraction de l'endroit où elle était pour quelque chose de plus agréable, aider par les caresses sur sa main et dans son dos et le baiser sur son front ainsi que par les paroles qu'il venait murmurer à son oreille. le "nous" ne tombant dans l'oreille d'une sourde. il voit donc un futur, avec elle, un nous. c'est bête, hein, mais elle avait besoin de l'entendre mot pour mot, comme si elle se refusait à croire réellement pour éviter de tomber de haut.

elle finit par reprendre un peu son souffle et contenance, essuie ses larmes, essaye d'éponger rapidement avec sa main le t-shirt humide de larmes du new yorkais de façon tout à fait inefficace puis elle glisse sa main dans celle d'eli comme si elle avait peur qu'il est changé d'avis, se dirigeant vers la plage au grand damn des commères qui se sauront pas le fin mot de l'histoire et devront investiguer ça plus tard. ils se posent sur le sable, sans trop rien dire, prennent le temps de respirer l'air marin en regardant la voix lactée avant que baby avoue qu'il lui a manqué. c'est sûrement une évidence pourtant elle a l'impression de sauter d'un avion sans parachute à dire ça. elle a pas confiance en elle. « Toi aussi tu m'as manquée... » déclaration au gout douce amer, qui fait autant plaisir à entendre qu'elle lui déchire le coeur par la même occasion. « Je suis là maintenant, je ne te lâche plus, je ne partirai plus, pinky promise ? » elle tourne la tête, les yeux embués de larmes. encore. rebelote. si c'était un film elle irait pas le voir. le personnage féminin pleure beaucoup trop, c'est larmoyant au possible ça en devient pathétique. the male character is hot though, so there's that. en reniflant, elle lève à son tour son petit doigt pour attraper celui du new yorkais avec un fragile sourire sur ses lèvres. son autre main vient effacer les tenaces larmes qui s'échappent de ses yeux éternellement. « j'vais avoir besoin de boire beaucoup d'eau après ça, on m'arrête plus. » qu'elle essaye de plaisanter sur elle-même avant de reposer ses yeux sur la belle nuit étoilée qui surveillait les deux amants.

I. Love. You. en langue des signes.
elle en connait pas beaucoup mais disons que pendant ses dernières années elle avait eu pas mal de temps pour passer des heures devant la télé. à se noyer dans la romance en se disant qu'elle n'aurait jamais plus ce genre de sentiments et que les films et les séries c'est tout ce qu'il lui restait. elle connait pas beaucoup de langue des signes, elle sait meme pas épelé son nom mais i love you, c'était le seul truc qui l'avait marqué, la beauté toute simple de ce geste qui veut tout dire, ça l'avait marqué, surement pour que maintenant elle puisse le comprendre. le destin fait souvent bien les choses à ce qu'il parait. elle le voit aussi se tortiller sur place et devine qu'il est gêné sans avoir besoin de voir ses joues s'embraser. le raclement de gorge suivit du maladroit « ça va, tu n'as pas froid ? tu peux prendre ma veste sinon... » ne font que confirmer ce qu'elle savait déjà. elle aurait pu le laisser s'embourber ou faire l'idiote, ou accepter la veste et faire comme si elle avait rien vu rien entendu. elle aurait pu. mais elle préfère répondre « non après tu va avoir froid. » avant de se dandiner pour se rapprocher de lui en restant allonger, mettant probablement du sable partout sur eux, cherchant son regard, soulevant le bras d'eli en cherchant du regard son approbation pour venir se blottir contre lui, « j'ai moins froid comme ça… » timide réplique presque murmurée, vu la proximité pas besoin de pousser la voix de toute façon, elle pose sa tête sur le torse d'eli en reposant le bras de celui ci autour d'elle et de poser sa main à elle sur son torse pour y écrire avec le doigt i love you, à travers le t-shirt. parce que c'est vrai. que ça a toujours été vrai et que ça le sera toujours quoi qu'il arrive, elle ne pourrait jamais l'oublier. pas de 'too' pour pas qu'il est l'impression qu'elle le dit pour qu'il se sente moins bête de l'avoir laissé échapper, sans préciser si elle savait ou non que c'était ce qu'il avait dit, juste pour qu'il sache, qu'elle l'aime. en reposant son regard sur les étoiles en restant contre lui. son endroit préféré au monde. « i really want you to stay and be in my life you know… » c'est effrayant de lui dire ça, aussi effrayant que se foutre à poil devant une foule de gens pour baby mais ça serait encore plus effrayant qu'il le sache pas, au fond de lui, que s'il partait elle aurait un mal infini à s'en remettre. « we'll figure it out as we go… right? » angoissée par le temps de cette soirée qui passait, besoin d'être rassurée.


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