(libre) a wild drunk man appeared

Tu sortais rarement de ton quartier, tu ne venais par ici que pour aller à la plage, soyons clair. Le quartier riche n’était pas celui où tu te promenais souvent même si, grâce à ton aînée, tu habitais dans un quartier plutôt sympathique et sécurisé surtout. Aujourd’hui, il avait fait beau, tu étais allée à la plage, tu voulais profiter un peu, tu étais seule mais ça ne te dérangeait pas tellement. Tu avais pris le soleil et tu étais restée ici un peu trop longtemps, parce qu’il était déjà tard. Tu avais pris un hot-dog, et quelques frites ainsi qu’une limonade et une glace en dessert. Ce n’était pas le repas le plus sain mais ça faisait plaisir de manger ainsi parfois. Il était donc assez tard et tu te retrouves sur la promenade d’Oceanside. La nuit a pris place sur le jour, tu as quitté la plage au couché du soleil, tu étais ravie de voir cette vue magnifique. Tu étais désormais sur la route du retour, il fallait que tu prennes le bus, tu n’avais pas de voiture, donc le bus paraissait être le meilleur moyen de retourner vers Oakland Street. Alors que tu avances tranquillement dans ce parc bien éclairé malgré la nuit, tu entends à un moment donné quelqu’un en train de chanter, mais ce n’est pas une belle voix que tu entends, plutôt un mec sûrement saoul qui est en train de chanter comme s’il se moquait de qui pouvait bien l’entendre. Ça te fait sourire, les personnes débridées te font sourire en règle générale, tant qu’elles ne sont pas violentes, bien entendu. Puis tu finis par tomber sur cette personne qui est en réalité un homme. Il danse seul, se laisse porter par la musique qui résonne et qui doit venir de la plage, une soirée doit battre son plein. Toi, ça ne t’intéresse pas trop, tu préfères profiter des choses simples, te promener seule sur la plage, t’assoir dans le sable, te mouiller les mollets, ce sont des petites choses qui suffisent bien à ton bonheur. Tu observes un instant l’homme qui se trouve là, tu n’oses rien dire, limite, tu te tiens prête au cas où il tomberait, comme si toi, petite crevette que tu es, tu pourrais l’empêcher de tomber au sol. Tu ne sais pas trop pourquoi mais il te reste la moitié de ton hot-dog et tu te dis que tu vas lui proposer, tu n’as pas peur qu’on t’agresse, tu te dis qu’il ne faut pas y penser. De ce fait tu t’adresses à cet homme, avec un petit sourire à tes lèvres. Bonsoir. Tu tâtes déjà le terrain avant tout, car on ne sait jamais. Je me disais que, vous auriez, peut-être, une petite faim. Tu poses ensuite le hot-dog sur l’un des bancs et tu t’assois à côté, tu laisses de la distance pour n’oppresser personne. Tu te dis qu’il va possiblement te prendre pour une folle mais ça ne te perturbe pas plus que ça.