(libre) grosse soirée au "at charlie's"

La journée était passée assez rapidement, tu avais eu de quoi faire surtout pour préparer la soirée, tu avais prévu un happy hour de dix-huit heures à vingt heures puis tu avais organisé une soirée karaoké histoire de mettre un peu d’ambiance, et pour rigoler un peu, t’en avais besoin. Une fois de plus t’avais pensé à Maddy, elle te trottait toujours dans la tête et ça t’énervait d’y penser, surtout que tu étais sûr que tu ne la reverrais jamais, que tu ne saurais jamais pourquoi elle t’a laissé les papiers du divorce encore moins pourquoi elle était partie. Dans ta tête tu te dis qu’il y avait un autre homme, limite, tu lui aurais pardonné sa tromperie même si ce n’était pas son genre. Justement ce n’était pas son genre alors pourquoi tu te le répétais ? Sûrement parce que pour toi c’était juste la seule possibilité mais tu espérais qu’il y ait une autre raison à tout cela. Tu faisais les comptes, tu essayais de te concentrer là-dessus mais tu avais du mal. Tu avais briefé tes serveurs pour ce soir, même s’ils connaissaient la chanson depuis, tu leur avais juste dit qu’il y aurait sûrement un peu plus de monde que les vendredis soirs habituels. En plus avant il n’y avait que les habitants d’Ocean qui venaient maintenant, grâce au bouche-à-oreille, la réputation de ton bar s’était étendue à d’autres quartiers de Cloverdale, ça te faisait plaisir que les gens viennent ici, même s’ils venaient de quartier sensiblement plus aisés, au moins ils savaient qu’ici aussi on pouvait s’amuser. Que même si les habitants ne roulaient pas tous sur l’or, ils n’étaient pas mauvais pour autant. Il était dix-sept heures trente, tu attendais les dix-huit heures, surtout que tu commençais à avoir un peu de monde, déjà tu accueillais les habitués, des amis de longues dates, des amis de ta famille. Discuter avec eux te permettait de passer le temps, de songer à autre chose surtout. Et puis, les dix-huit sonnèrent et pas mal de clients arrivèrent en même temps pour commander leur première bière à prix réduit et s’inscrire sur la liste du karaoké. En peu de temps, le bar s’était rempli à plus de la moitié, il restait quelques places disponibles et ça te faisait sourire, tu ne pensais pas qu’au profit mais tu songeais au fait que cette soirée serait vraiment une super soirée et encore, le meilleur n’était pas arrivé, le karaoké n’était même pas encore commencé.