AS TIME GOES BY

I LONG, AS DOES EVERY HUMAN BEING, TO BE AT HOME WHEREVER I FIND MYSELF.(MAYA ANGELOU) elle regarde autour d'elle, ces rues si familières. des visages, toujours les mêmes. elle est partagée. doit-elle se sentir étouffer par la routine? toujours les mêmes endroits dont elle pense avoir parcouru chaque recoin. toujours les mêmes personnes dont elle pense savoir tous les secrets, parce que comme dans toutes les petites villes, les potins vont bon train, entre la chaise du coiffeur et la caisse de la supérette de quartier, toutes les petites informations juteuses, sortant de l'ordinaire, finissent par se propager comme une trainée de poudre. rien ne reste caché bien longtemps. pourtant, dans tout ça elle se sent, chez elle. elle sait que si elle a besoin de quoi que ce soit, du simple sucre, au besoin d'amener son enfant à l'école ou chez le médecin, elle pourra se tourner vers ses voisins. il y aura toujours quelqu'un qui en aura quelque chose à faire d'elle, quelqu'un qui remarquera quand ça va pas. elle n'aura jamais l'impression de n'être qu'un point de plus dans une foule innombrable. certains partent. jamais bien longtemps. de nouveaux visages arrivent, on les regarde de travers, on veut apprendre les moindres détails de leurs vies, les décortiquer, certains arriveront à s'intégrer, d'autres pas. mais au fond, c'est un peu ça la vie, non? elle regarde autour d'elle et elle se retrouve, dans chaque personne qu'elle croise, elle sait que qui qu'ils soient, ils cherchent tous à appartenir à quelque part, quelque chose ou quelqu'un, cherche leur place dans ce monde, dans cette ville où tout le monde se connaît et personne ne reste anonyme bien longtemps…
et toi, qui es-tu?