perdue dans la nuit (spencer)

bon, je me considère comme officiellement
perdue et dans la merde, sos
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depuis qu'elle était arrivé à byron bay, elle n'avait qu'un seul et unique but de fixer, retaper le manoir que lui avait léguer son grand père et en faire un chez soi où elle pourrait se sentir en sécurité et où elle pourrait panser ses blessures et grandir et faire sa vie en somme. c'était une vieille bâtisse, à l'image du vieil homme qui venait de la quitter. beaucoup trop grande pour elle et parfois effrayante surtout la nuit quand t'as les lumières qui marchent pas complètement correctement.  certains se hasarderaient même surement à dire qu'elle était hanté pourtant le seul habitant qu'elle a connu c'est son grand père et sa grand mère dont elle a seulement entendu parlé, morte avant sa naissance, dont elle n'a entendu que du bien. si fantôme il y avait, il ne pouvait être que bienveillant. elle se rassurait d'ailleurs parfois en songeant qu'il était là à veiller sur elle. quoi qu'il en soit, elle avait décider de commencer par la rénovation de la pièce qui lui servait de chambre depuis son arrivée, elle avait commandé un lit sur internet pour remplacer l'actuel qui grince à chaque fois qu'elle bouge d'un millimètre mais il m'était du temps à arriver, aujourd'hui, elle avait décidé d'aller explorer la ville et notamment le centre commercial pour acheter des bricoles de la déco, des draps, de quoi faire de sa chambre un petit cocon douillet, ça serait au moins ça de fait, elle y va à pied, le docteur avait dit que pour son genou, il fallait qu'elle fasse un peu d'exercice, mais leo fait jamais les choses à moitié et elle en fit trop mais ça elle ne s'en rendrait compte que plus tard, elle faisait donc son shopping, les sacs se multipliaient dans ses mains telle une héroïne de sex and the city. et le soleil avait laissé place à la lune quand elle sortit du centre commerciale, commençant déjà à fatiguer. elle était persuadé de se souvenir du chemin pour rentrer… mais de nuit tout est différent et chaque pas qu'elle fait lui devient douloureux, elle entend la voix de son médecin lui rappelait qu'elle est toujours en convalescence et qu'elle ne doit pas trop en faire. trop tard, elle continue d'avancer en regardant autour d'elle, espérant retrouver des repaires du chemin aller sans succès, ses sacs lui semblent de plus en plus lourd, elle sort son portable pour faire gps. plus de batterie, évidemment. tu t'es mis dans de beau drap ma cocotte. elle commence à paniquer en continuant d'avancer, angoisser par chaque bruit de pas qui l'entoure, chaque bruit de voiture qui passe. perdue.

"Leo & Spencer"

C’était la première fois qu’on te faisait confiance pour un poste, t’étais content toi qui avait peu d’expérience enfin techniquement mais tu bossais depuis longtemps là-dedans à vrai dire mais bon comme c’est l’expérience qui prime, eh bien, t’as essayé de faire autre chose pour avoir de l’expérience, t’as été plongeur, serveur, sans jamais oublier que ta passion première était pour la cuisine. Tu confectionnais tes propres recettes de ton côté dans l’espoir qu’un jour, tu puisses te démarquer et justement faire le métier de tes rêves. C’est grâce au grand-père de Leo que tu avais réussi à te faire une place en tant que cuisinier. T’avais tout fait pour ne pas le décevoir et encore aujourd’hui même depuis son décès, tu fais toujours en sorte qu’il soit fier de toi, c’est peut-être con, mais c’était ta manière de voir les choses. Quelque part, tu t’imaginais que les personnes qui passaient de l’autre côté ne nous quittaient jamais vraiment. Donc c’était comme s’il n’était pas si loin finalement. Aujourd’hui, t’ avais passé la journée à créer de nouvelles recettes, t’avais filer un coup de main à tes collègues et puis après la journée t’étais passée voir si Leo n’était pas là. Leo, c’est ton amie, celle pour qui t’a des sentiments, mais tu as une peur bleue de lui avouer. T’es un peu le mec timide, l’amour, de base, c’était pas trop pour toi. T’as jamais vraiment connu ça l’amour, pour ça, ça te fait un peu peur puis tu ne veux pas qu’on te dise « je préfère qu’on reste ami », ce genre de phrase qui te place direct dans la « friendzone » et qui rend par la suite, la situation étrange parce que rien n’est plus « comme avant » clairement. Du coup, t’as peur de tout ça donc tu ne dis rien jusqu’à ce que tu ne puisses plus cacher tes sentiments. T’avais trouvé personne dans le manoir du coup t’étais sorti pour aller chercher deux ou trois trucs peut-être pour le dîner, mais surtout pour lui faire plaisir. Voilà t’étais dehors, le temps d’acheter ce qu’il te manquait, il faisait nuit, il fallait donc te dépêcher de rentrer, enfin tu ne savais même pas quelle heure il était. Pour savoir, tu regardes ton téléphone et tu constates qu’il est bientôt vingt heures et que Leo a dû rentrer donc tu te diriges de nouveau vers le chemin du manoir tout en prenant le temps d’appeler Leo pour lui proposer de manger ensemble tout simplement, cependant, tu te rends compte que tu tombes sur la messagerie, ce qui n’arrive jamais d’habitude donc ça t’étonne un peu. Tu rentres au manoir, tu vas voir à l’étage et personne, tu commences à paniquer, tu te dis qu’elle pourrait être partout et nulle part en même temps. T’essayes de te rappeler où elle était partie l’après-midi et en regardant une nouvelle fois ton téléphone et donc ton dernier message d’elle, tu constates qu’elle était au centre commercial donc tu vas directement là-bas, même si t’étais prêt à préparer le dîner, c’est pas ça qui importe, c’est surtout qu’elle aille bien. Tu retournes donc sur tes pas, tu regardes partout et puis tu finis par voir une silhouette au loin, t’as du mal à déterminer qui c’est, mais tu n’hésites pas, tu avances dans sa direction, tu ne sais même pas sur qui tu vas tomber mais t’es animé par cette envie, ce besoin, de la retrouver et t’avances, ton coeur battant la chamade, dans sa direction. T’arrives à la hauteur de cette silhouette qui n’en est plus une et tu constates que ton intuition était bonne et qu’elle est bien là, paniquée, mais bien là. Ton premier geste, c’est de la prendre dans tes bras, c’est complètement spontané, t’as pas réfléchi mais à vrai dire, tu t’en fous t’en avais besoin. Tu te recules ensuite, tu comprends bien que tu ne peux pas rester ainsi même si t’aimes ce contact, un truc de fou, et tu plonges ton regard brun dans le sien, azur avant de t’adresser à elle. Leo, je suis content de t'avoir retrouvé. Je me suis inquiété, je… Tu vas bien, j’espère ? Allez viens, on rentre, j’vais te préparer un bon petit plat ça va te faire du bien, dis-tu en lui faisant un sourire rassurant.

@Leo Kydd

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plus elle avance plus son genou lui fait mal. plus elle avance, plus les bruits autour d'elle l'inquiète. elle se maudit d'avoir autant regarder pinterest sur son téléphone pendant son shopping. elle se maudissait de ne pas avoir regarder l'heure plus tôt. se maudissait d'y être aller seule. elle aurait pu attendre que Spencer ou Robyn soit libre pour l'accompagner, c'était pas si pressé finalement et ses sacs lui paraissaient peser des tonnes. Elle était sortie seule pour s'occuper et éviter de penser, de ruminer sur le passé qu'elle ne pouvait pas changer. Résultat, c'était tout l'effet inverse. Elle se pense perdue, panique d'autant plus qu'elle entend des pas rapides s'approcher d'elle. Elle se dit que c'est bon c'est la fin des haricots, c'est comme ça qu'elle meurt avec ses 25758758 sacs de décoration inutiles. Elle était prête à hurler, ou à se mettre en position de kung fu improvisée qui ressemblerait à rien avec ses sacs de shopping, tentative pathétique de self défense, à ajouter à la liste des trucs à faire ça d'ailleurs. Mais elle s'aperçoit que la personne responsable des pas qui l'angoissait n'était autre que Spencer, son cuisinier, son ami, son crush de vacances à l'époque, le premier gars qui a appris à Leo qu'elle avait un petit coeur dans la poitrine même s'il s'était jamais rien passé.  Spencer ou celui qui transforme le manoir si vide en foyer. Spencer c'est un peu sa maison ici, celui qui la fait sentir à sa place et en sécurité. Il la prend dans ses bras et elle ne peut que se blottir posant son front sur le torse du cuistot, considérablement plus petite que lui, des larmes coulent sur ses joues, larmes de soulagement qu'il l'est trouvé alors qu'elle se pensait perdu à jamais, larmes de douleur aussi peut-être un peu qu'elle se permet enfin de pleurer maintenant qu'elle se sait en sécurité. il se recule et elle essaye de se remettre sur pattes, essuyant le coin de ses yeux avec la manche de son pull, se racle la gorge pour se donner contenance. « Leo, je suis content de t'avoir retrouvé. Je me suis inquiété, je… Tu vas bien, j’espère ? Allez viens, on rentre, j’vais te préparer un bon petit plat ça va te faire du bien »  Sourire timide. « J'suis désolée je voulais pas t'inquiéter… » Regard désolé de petite biche sans défense. L'habitude de s'excuser pour un oui ou pour un non, de s'excuser d'exister presque. Elle a pas une haute estime d'elle même depuis sa blessure et les événements qui ont suivi. Surtout pas en face de la gente masculine, petite poupée blessé, même si elle sait au fond d'elle même que Spencer n'a rien avoir avec son ex, le traumatisme n'en reste pas moindre. Confiance au fond du trou. « Ça va mieux depuis que t'es là… » Avoue-t-elle, presque inaudible, comme si elle lui disait un secret inavouable, honteuse. Elle relève la tête avec un sourire d'enfant quand il parle de lui préparer un bon petit plat y a rien de mieux pour lui remonter le moral que les plats de Spencer. « Tu prépares quoi?! J'pourrais t'aider? » Est-ce qu'elle est douée en cuisine? Non, pas le moins du monde et Spencer en est absolument conscient, Leo la seule nana capable de bruler des pâtes. Non si elle demande c'est pas parce qu'elle peut être utile mais plutôt parce qu'elle a pas envie d'être seule et qu'elle a envie de passer du temps avec Spencer, son héros du soir, son héros du quotidien… Impossible de l'avouer cependant, ni à lui, ni à elle-même.

Leo & Spencer

Tu l’as enfin retrouvé, tu te sens mieux, de l’avoir là, serrée contre toi, ton coeur se met à battre plus fort, à mille à l’heure, tu ne sais pas si t’as déjà ressenti ça d’ailleurs. Tu sais pertinemment que tu pourrais rester des heures ainsi, mais tu ne peux malheureusement pas. Et puis tu l’entends dire que depuis que t’es là ça va mieux, sa voix était peu audible, mais t’as quand même entendu, du coup ça te fait sourire, t’en dit pas plus mais tu l’emmènes avec toi vers le manoir, c’est plus sûr pour vous deux après tout. Tu poursuis le chemin pendant que ta main frôle la sienne et que ton cœur ne cesse de bondir dans ta poitrine. Cette sensation est à la fois terriblement agréable, mais en même temps un peu compliqué surtout que si t’imagines qu’elle ne ressente pas la même chose que toi, tu passerais pour un con, un mec stupide de s’être fait des films pour rien. Sur le chemin donc alors qu’elle te demande ce que tu comptes faire et si elle pourrait t’aider, tu hoches la tête, ça te fait toujours plaisir qu’on t’aide et puis même si elle n’aidait pas, ça te faisait plaisir qu’elle soit juste là près de toi. Oh rien d’extraordinaire, juste un poulet coco-banane puis une salade de fruits pour le dessert. Ce soir, tu ne fais pas dans l’original, mais ce n'est pas le soir pour ça, ce soir, tu veux seulement lui faire plaisir. Avant tout ça, tu veux boire quelque chose ? J’ai préparé des smoothies plus tôt dans la journée et puis, si tu veux m’aider, tu pourras éplucher quelques fruits ou même les couper si tu veux. Tu ne voulais pas tout lui donner à faire, tu préférais qu’elle te regarde, pas que tu n’aimes pas avoir un « commis » parce qu’une commis comme elle valait tous les autres, mais tu préférais qu’elle se remette de ses émotions plutôt et qu’elle reste assise pendant que tu t’occupais du reste. Alors que vous reveniez au manoir, tu avais pris quelques sacs à elle et tu les posais dans le hall d’entrée. T’as l’air d’avoir fait un bon shopping, dis-tu en regardant tous les sacs, avec un petit sourire à tes lèvres.

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leo, c'est une meuf qui a le cerveau qui marche à mille à l'heure. pour le meilleur et pour le pire. surtout pour le pire en ce moment. toutes les pensées négatives ont tendance à lui tomber dessus, flux inévitable qui l'inonde, l'essouffle, l'étouffe.
spencer, c'est la seule personne qui arrive à ralentir ce flot perpétuel, pouvoir magique digne des meilleures séries fantastiques. comme si la vue du cuistot lui rappelait de ralentir, respirer un coup. il arrête le temps autour d'eux. il la calme sans dire un mot. ça a toujours été comme ça, même quand ils étaient mômes et qu'elle se pensait perdu, ou quand elle voulait jouer avec les garçons, avec lui, et qu'elle se viandait la gueule, genou écorché, vêtement salis, la douleur de la chute, la peur des conséquences avec ses parents, la crainte de passer pour la nulle de service, il s'était inquiété, il était resté avec elle et il lui avait dit les yeux dans les yeux que ça allait aller. et elle l'avait cru. et c'était resté. ce sentiment de sécurité. malgré les années passées, les années sans se voir. c'est resté.
leurs mains qui se frôlent. elle qui frissonne, qui le regarde du coin de l'oeil. son coeur qui lui crie de lui prendre la main. le vide quand elle se l'interdit.
« Oh rien d’extraordinaire, juste un poulet coco-banane puis une salade de fruits pour le dessert, » elle met sa main sur son ventre qui gargouille à l'idée de ce bon petit plat qu'il prépare. ça creuse de marcher, ça creuse de stresser, la vie ça creuse.
« sounds absolutely perfect! » elle ferme les yeux quelques secondes en disant ça, s'imaginant déjà les odeurs de cuisine lui chatouillait les narines, elle trébuche sur un bête caillou, douleur au genou bancal la ramenant à la réalité. joues roses quand elle espère qu'il n'aura rien remarquer. boitement difficilement dissimulé.
« Avant tout ça, tu veux boire quelque chose ? J’ai préparé des smoothies plus tôt dans la journée et puis, si tu veux m’aider, tu pourras éplucher quelques fruits ou même les couper si tu veux, » est-ce qu'elle allait se couper en épluchant ou coupant les fruits avec ces deux mains gauches et sa maladresse légendaire couplée avec une coordination des membres très relative? fort probablement. est-ce qu'elle en était complètement consciente? oui. est-ce qu'elle a répondu « oui avec plaisir, »  avec entrain malgré ça? also oui.
ils arrivent au manoir, posent les sacs de courses de Leo dans le hall d'entrée, elle est pas mécontente de se débarrasser de ce poids qui lui sciait les mains depuis un moment maintenant laissant des traces rouges, non s'en rappeler celle qu'elle avait à la fin d'une grosse journée d'entrainement d'escalade, à l'époque…
« T’as l’air d’avoir fait un bon shopping » elle regarde ses sacs, c'est vrai qu'elle y était pas allé de mains mortes. mais c'est leo, incapable de faire les choses à moitié au grand damn de son docteur qui lui dit sans cesse d'aller doucement.
« oui je crois que j'ai acheté trop de coussins et rétrospectivement probablement aussi beaucoup trop de cadres étant donné le peu de photo que j'ai à encadrer… » la majeure partie de ses photos c'est à l'escalade ou à Los Angeles avec ses "amies" et son "mec" de l'époque, pas du tout le genre de photos qu'elle a envie d'avoir constamment sous le nez… « mais ils étaient beaucoup trop beaux pour que je les prenne pas, tu verras !  tu pourras meme en prendre si tu veux, j'crois que j'en ai trop fait… » dans une tentative désespéré de se remplir, de se sentir chez elle, elle sait pas trop ce que ça veut dire pour elle pour l'instant…
« on y va? » qu'elle lache en lui tendant la main pour aller à la cuisine, la faim lui donne du courage, apparemment.

perdue dans la nuit
leo & spencer

T’aimais être celui qui pouvait prendre soin d’elle, enfin si tu pouvais le faire davantage comme vous habitiez dans la même maison, parfois tu t’imaginais venir t’endormir contre elle, mais c’était impossible, du moins tu ne pouvais pas prendre cette décision tout seul, ça pouvait être assez mal perçu après tout. Tu aimais le contact de ta main dans la sienne, sentir ses doigts un peu froids contre la paume de ta main, ça te fait frissonner. Tu aimerais pouvoir rester ainsi pendant des heures, mais le moment-où, tu ne relances sa main vient un peu trop tôt à ton goût. C’est un peu comme si on te retirait ton « jouet » préféré, enfin si on pouvait dire comme ça bien sûr. Tu proposes donc à Leo le plat de ce soir et qu’elle peut t’aider d’ailleurs, ça a l’air de lui plaire alors ça te donne davantage le sourire, tu aimes cuisiner mais encore plus cuisiner pour elle, c’est dingue ce que ça fait faire l’amour. Même si tu finis par te rendre compte que ce n’est qu’à sens unique, au moins tu peux dire que ça t’a tout de même motiver à te surpasser. T’es pas le genre de mecs qui croit en toi, donc tu ne crois pas du tout en ton « pouvoir de séduction » si tenté que t’en ai un au moins, parce qu’honnêtement, ce n'est pas gagné. Toi t’as toujours été le timide qu’avait du mal à aborder une fille, t’étais et t’es toujours le petit mec rigolo qui disait des blagues pour amuser la galerie, mais t’as jamais imaginé que tu pouvais draguer ainsi. Pour toi, c’était surtout une manière de détourner l’attention plutôt que draguer comme les beaux parleurs. Parce que voilà t’as déjà tenté copier un mec que tu pensais être ton pote, il te donnait des conseils pour aborder une fille mais il s’est joué de toi, il t’a donné des conseils bidons et toi, tu les as suivi mais le problème c’est que la fille n’est jamais tombée sous ton charme, elle est tombée dans les bras de cet abruti fini. Voilà pourquoi t’as du mal à parler sentiment, parce que tu ne sais pas t’y prendre, perdre tes moyens, c’est tout ce que tu sais faire. Pourtant, avec Leo, t’arrives à parler normalement, mais c’est peut-être parce qu’au début vous vous êtes décidés sur le fait d’être amis, mais les choses ont évolué de ton côté. Puis après avoir parlé de la cuisine, tu enchaînes sur le fait qu’elle fait beaucoup d’achat, elle te propose même d’en prendre, tu hausses les épaules avant de la remercier. C’est gentil merci, même si je n’ai pas beaucoup de photos à y mettre, mais ça décorera un peu ma chambre, dis-tu un petit sourire. Puis elle te tend de nouveau la main pour t’emmener dans la cuisine, et tu ne tardes pas pour l’attraper, ce contact te manquait déjà, tu dois l’avouer. On y va, dis-tu avant de te diriger en cuisine et de sortir les aliments dont tu vas te servir du frigo et dans la corbeille de fruits. Tu te retournes vers Leo avant de lui dire. Tu veux commencer par couper les poires et les pommes ou tu veux m’aider avec le plat ? Demandes-tu donc avec un grand sourire. Tes yeux brillaient, t’étais heureux d’être là avec elle. Un jour, tu finiras par lui avouer tes sentiments, mais encore fallait-il que tu gagnes un maximum de confiance en toi pour cela.

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si leo était dans la tête de spencer elle aurait du mal à croire, à voir comment il pouvait penser aussi peu de lui même. pour elle spencer, spencer c'était la perle rare, le mec parfait. le mec qu'elle mérite pas. le mec qui a toujours été un amour avec elle. le mec qui l'a toujours fait se sentir bien, belle, même avec ses genoux écorchés et ses cheveux décoiffés de môme. c'était le mec qui la faisait rire. qui lui réchauffait l'âme. puis c'est devenu le mec qui sait faire la cuisine. il lui remplit le coeur et l'estomac. what more could she want? elle qui pourtant plus trop foi en le sexe masculin depuis son connard d'ex. spencer il était dans sa catégorie à part. limite dieu, v'voyez. spencer, c'est la personne qu'elle aurait le plus de mal à perdre. s'il venait à quitter sa vie, elle en serait détruite. pourtant elle sait qu'un jour ça sera sûrement le cas. qu'il trouvera une fille bien qu'elle regardera de travers parce que même si elle veut pas s'avouer qu'elle a des sentiments pour lui pour éviter de souffrir du rejet inévitable, le savoir heureux avec une autre, le voir partir, ça la briserait plus encore que ce que lui a fait subir son ex. mais ça finirait par arriver. parce qu'elle était pas assez bien. qu'elle était toute pétée et effrayée. et qu'il était spencer. le mec charmant. beau comme un dieu. incroyablement gentil et qui en plus sait cuisiner. la définition même de l'homme parfait trop bien pour elle.

«  C’est gentil merci, même si je n’ai pas beaucoup de photos à y mettre, mais ça décorera un peu ma chambre, » elle regarde ses paquets pleins de cadre photo. « ouais moi non plus… peut-être encadré de l'art ou je sais pas. sinon on prend des selfies et comme ça tu pourras décorer ta chambre avec ma vieille face pour t'aider à te lever plus vite pour pas avoir à regarder ma tête. » qu'elle essaye de plaisanter. ouais l'humour de leo se résume principalement à se foutre de sa propre gueule, limite à s'insulter pour faire en sorte qu'on puisse pas le faire pour elle, que ça fasse moins mal quand on se fout inévitablement de sa gueule. mécanisme de défense acquis avec l'expérience. à los angeles elle a du se faire la peau dure. trop dure peut-être. peut-être que si elle avait été plus douce, elle aurait pas eu le coeur brisé. peut-être que si elle avait été plus fille il aurait pas eu besoin d'une autre. jamais assez. jamais assez…

elle essaye de chasser ses pensées obscures de sa petite tête blonde. elle lui tend la main pour aller à la cuisine. rien qu'un bon repas made in spencer ne puisse guérir, pas vrai? elle le regarde s'activer dans son élément, le suivant du regard en mode heart eye emoji, essayant de se faire le plus petit possible pour éviter d'être dans son chemin et le déranger. «  Tu veux commencer par couper les poires et les pommes ou tu veux m’aider avec le plat ? » elle regarde un peu tout, essayant de refléchir à ce qu'elle a le moins de chance de rater dans les options. « fruits, j'vais m'occuper des fruits… i think » est-ce qu'elle avait confiance en son habilité à ne pas se couper? pas le moins du monde, mais il faut ce qu'il faut. elle lui rend son sourire, avant de grimacer un peu, « je reviens bouge pas. » elle boite jusqu'à sa chambre, mets son attelle, clairement elle a trop forcé pendant son escapade doublé de son égarement, c'est pas sexy pour un sous et elle a l'impression d'être une mamie, mais bon c'est pas comme si elle était attirante de toute façon de base si? elle revient à la cuisine en boitant toujours. « ok i'm back let's do this! » avec un grand sourire pour rassurer son cuistot, pour pas lui montrer de faiblesse, personne a envie d'un boulet.

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« Pff, tu parles, c’est plutôt moi qui ne suis pas photogénique, toi en revanche, tu es magnifique et pas que sur les photos.  » elle grimace comme s'il venait de dire la chose la plus bête qu'elle ait jamais entendu. lui. pas photogénique. d'accord oui bien sûr. et elle, elle était la descendante directe de cléopatre, reine d'Egypte aussi, non? elle avait envie de lui prendre la main de le foutre devant le grand miroir qu'elle a dans sa chambre pour se préparer le matin, qui appartenait à sa grand mère et lui montrait chaque détail de son physique qui la faisait craquer. mais elle en aurait pour des heures et il la prendrait pour une psychopathe pour avoir une telle liste, avoir remarquer autant de petits détails qui faisait tout le charme de son ami d'enfance. et encore c'était que le physique, si elle devait détailler toutes les petites choses de sa personnalité. ils en auraient pour l'année et ils étaient pas près de manger. alors elle se contente de répondre sarcastiquement avec un regard doux comme une plume. « ok, faut que j'ajoute miroir pour spencer à la liste de ma prochaine virée shopping. » elle espérait que dans ses yeux il comprenne qu'il avait pas de quoi complexé ou quoi que ce soit. puis son cerveau trop buggé sur le début de la phrase assimile enfin la fin de celle-ci. tu es magnifique et pas que sur les photos. elle rougit autant que son rouge à lèvres quand elle veut se sentir femme et faire semblant d'avoir confiance en elle. « je… euh… merci. » pas de smartass comeback. pas de modestie exacerbée. juste un merci avant de baisser la tête un peu gênée.  pas besoin de blush, c'est comme si elle en avait trop mis. elle relève les yeux et croise le regard de spencer. intense. se perd dans ses billes sombres, incapable de s'en détourner. inconsciemment son cou s'allonge pour se rapprocher du visage de spencer. elle s'en rend pas compte. elle se rend pas compte non plus du fait qu'elle s'est mordu la lèvre à peine visible. pas du genre grosse morsure bien voyante pour faire la séductrice à deux balles dans les séries. morsure discrète, pas controlé, de celle qui se retient de faire une bêtise probablement. parce que ça serait une bêtise non? juste parce qu'il lui a dit qu'elle est magnifique et qu'il est h24 gentil avec elle ça veut pas dire roule moi une pelle à m'en faire oublier comment je m'appelle si? si?
il détourne le regard en rougissant et elle l'imite tel un miroir en se raclant la gorge pour reprendre contenance. le moment est passé et ils se dirigent vers la cuisine pour préparer de quoi se restaurer et se remettre de toutes ces émotions. la douleur dans son genou qui la ramène à la réalité. difficile. passé d'un moment doux, presque hors du temps, où y avait qu'elle et spencer qui se regardait comme deux ados à un bal de promo, à la douleur dans lancinante dans son membre inférieure, souvenir de son passé douloureux, de ses rêves brisés, de son potentiel gâché, cruel souvenir d'inachevé et d'échec. elle avait envie de pleurer mais si y a bien une chose que les années de compétition lui ont appris à faire, c'est de garder ça à l'intérieure. elle va mettre son attelle. et revient avec un sourire de façade. un enthousiasme dont elle essaye de se convaincre elle même. mais faut croire que le cuistot connait trop bien la blonde. « Tu es sûre que ça va ? Si tu veux, tu peux te reposer un peu, je peux t’amener un chocolat viennois ou autre chose pour que tu te détendes un peu. Je ne veux pas que tu forces trop, je t’ai vu boiter, je ne veux pas que tu aggraves ta blessure en m’aidant. » pourquoi faut-il qu'il soit toujours aussi doux et prévenant à faire fondre son petit coeur de glace là. elle essaye de faire un petit sourire en regardant spencer dans les yeux, mais elle y croit pas elle même. « ça va… » pas totalement faux, pas totalement vrai non plus. « je… euh… » décidément y en a beaucoup de ces sons qui sortent de sa bouche. elle cherche ses mots pour pas sortir une phrase de meuf désespérée qui la ferait se casser les dents sur un mur probablement. « j'veux juste… » peu importe la tournure de sa phrase ça fera toujours needy af alors autant dire la complete vérité quitte à se taper la honte de sa vie, autant se la taper pour exprimer ce qu'elle ressent vraiment.   nouvelle morsure de lèvre, pas pour les mêmes raisons que la précédente. « j'veux juste passé du temps avec toi. » elle fait joujou avec une pomme qui trainait sur le comptoir prête à être coupé histoire de ne pas voir la réaction sur le visage de spencer si celle ci est mauvaise, v'voyez. nouveau raclement de gorge. silence pesant. « mon genou me fait mal mais j'peux tenir debout c'est pas dérangeant tant que je force pas dessus… t'en fais pas… » elle avait envie de lui prendre la main pour appuyer ses dires mais sa pudeur et la gêne ressentie vis à vis de ce qu'elle avait dit juste avant l'en empêcher cruellement.